20 juillet 2022
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Mgr Roland Minnerath, « Mémoire et réconciliation », Revue des sciences religieuses, ID : 10.4000/rsr.11279
Comme le pape Jean-Paul II aux approches du jubilé de l’an 2000 avait multiplié les demandes de pardon pour les fautes commises dans le passé par des membres de l’Église, il s’est agi d’établir la vérité théologique de ces démarches de repentance. Or, ni la Bible, ni la Tradition ne pouvaient apporter beaucoup d’appuis à ce qui était une entreprise vraiment nouvelle. Il fallait distinguer d’abord entre la sainteté de l’Église et la sainteté dans l’Église, ensuite, entre la culpabilité intransmissible des personnes et la responsabilité héritée d’une collectivité solidaire qui l’incite à la réparation et à la réconciliation. L’anachronisme du jugement historique doit être prévenu avec soin. La purification de la mémoire, déclinée ici pour quatre dossiers spécifiques, doit en outre se poser en vigie pour le présent et l’avenir de l’Église.