La première épître aux thessaloniciens dans le cadre de la théologie paulinienne

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3 novembre 2015

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Rudolf Hoppe, « La première épître aux thessaloniciens dans le cadre de la théologie paulinienne », Revue des sciences religieuses, ID : 10.4000/rsr.1856


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Paul a recouru au thème de l’élection dans des textes clés où il s’agissait de préciser qui est Dieu. Probablement en dépendance de l’Église d’Antioche, il a d’abord utilisé le thème dans 1 Thessaloniciens : l’élection des païens lui permettait de donner à ces chrétiens insécurisés la conscience de leur identité et l’assurance du salut futur. Dans 1 Co 1,26-31, il s’agissait pour l’Apôtre de redresser la tendance de certains cercles, à la pensée théologique assez sophistiquée, qui ne faisaient pas une place suffisante à la Croix rédemptrice. Le Christ crucifié est le paradigme de la puissance de l’élection divine au bénéfice des faibles et des perdants. En Rom 9-11, Paul présente l’élection des païens comme la manifestation surprenante de l’absolue liberté de Dieu, et voit dans l’engagement inaliénable de Dieu à l’égard d’Israël, que même le refus de l’Évangile ne peut pas mettre en cause, la raison d’espérer le salut du peuple, de son peuple (surtout Rm 11,25 s.).

Paul resorted to the theme of election in the basic texts where his job was to specify who God is. Depending most probably on the Church of Antioch, he used the theme for the first time in 1 Thessalonicians: the election of the pagans allowed him to give to those insecure Christians a sense of their identity and to make them sure of their own salvation. In 1 Co 1,26-31, the apostle was to correct the inclination of some groups whose way of thinking was fairly sophisticated, but who did not give sufficient importance to the atonement through the Cross. Christ crucified is the model of the power that divine election exerts to the benefit of the weak and of the losers. In Ro 9-11, Paul presents the election of the pagans as the surprising manifestation of God’s absolute liberty, and considers that in God’s inalienable commitment to Israel, even the rejection of the Gospel cannot question the reason why the people of Israel must hope for their salvation (mainly in Ro 11, 25 sq.).

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