24 octobre 2018
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Florent Libral, « « Dix mille soleils ». Cosmos et contemplation dans l’œuvre de Claude Hopil (1585 ?-1633 ?) », Revue des sciences religieuses, ID : 10.4000/rsr.3926
Dans l’œuvre du poète Claude Hopil, deux conceptions cosmologiques, quoique opposées, jouent un rôle complémentaire. La contemplation chrétienne est représentée comme un voyage métaphorique de l’âme depuis la Terre jusqu’à l’Empyrée, au sein d’un cosmos clos, tandis que l’univers infini, ou plutôt les espaces imaginaires, suggèrent l’immensité insondable de Dieu, plus grand que dix mille mondes. Ainsi, ces deux modèles soulignent la transcendance de Dieu relativement à toute créature, qu’il s’agisse de celles du cosmos comme de celles de l’hypercosmos ; pourtant, loin de manifester une abstraction incompatible avec la théologie de la Réforme catholique, Hopil place comme médiateur entre les créatures et l’infini divin le verbe divin, seul véritable lien entre le monde périssable et les réalités éternelles.