La sociologie du travail française à l’épreuve de la différenciation sociale

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15 mars 2021

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Sébastien Schehr, « La sociologie du travail française à l’épreuve de la différenciation sociale », Sociologie du travail, ID : 10.4000/sdt.38581


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Le travail ne peut plus être la pierre angulaire des édifices théoriques de la sociologie contemporaine, parce que sa centralité dans la vie sociale est mise en cause au point qu’il ne parvient plus à assurer la cohésion de l’expérience biographique. L’article décline cette thèse en développant les arguments de C. Offe : les activités de travail se fragmentent dans leurs formes et leurs significations subjectives, des « sphères de vie » concurrentes se développent, l’instrumentalisation du travail et sa réduction au rôle de pourvoyeur de revenu progressent. Les individus ne sont pas seulement des travailleurs, des salariés, ou des membres de collectifs de travail, ils sont inscrits dans des mondes sociaux différenciés, ils se définissent par des appartenances multiples, ils peuvent être engagés dans des rôles contradictoires. Dès lors l’analyse de la socialisation et de la construction identitaire ne peut plus privilégier les activités professionnelles, mais doit intégrer cette pluralité contextuelle et cette diversité des sphères d’investissement, tout à la fois diachroniques et synchroniques. Cette réflexion est un plaidoyer invitant les sociologues du travail à prendre en compte l’érosion de la place du travail dans les biographies, les transactions entre sphères d’actions, les conflits entre principes d’identification, le caractère polycentré des modes de vie, les « identités nomades ».

Work can no longer serve as the cornerstone for theories in contemporary sociology: it no longer plays the key role of making biographical experiences coherent. To sustain this affirmation, C. Offe’s arguments are developed: the forms and subjective meanings of work activities are splintered, rival ‘spheres of life’ are emerging, and work is ever mor ‘instrumentalized’ and reduced to a means of obtaining an income. Individuals are not just workers, employees or members of a work force. They move in differentiated social worlds, are defined by their belonging to several groups, and can play contradictory roles. Hence, the analysis of how individuals are socialized and identities constructed can no longer focus exclusively on job-related activities; it must reckon with this contextual plurality, with these diverse (both diachronic and synchronic) spheres of involvement. Labour sociologists are invited to take into account: the erosion of the workplace in biographies, transactions between spheres of action, conflicts between principles for forming identities, ‘polycentered’ life-styles and ‘nomadic identities’.

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