Les étudiantes de l’Empire des tsars en Europe occidentale : des exilées « politiques » ?

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24 avril 2024

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Natalia Tikhonov, « Les étudiantes de l’Empire des tsars en Europe occidentale : des exilées « politiques » ? », Sextant, ID : 10.4000/sextant.3787


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De nombreuses révolutionnaires, militantes, et actrices des mouvements politiques qui ont secoué l’Europe au tournant du XXe siècle étaient issues du vivier constitué par les étudiantes de l’Empire russe à l’étranger. Quelques décennies plus tard, ce sont plusieurs milliers de jeunes ressortissantes de l’Empire des tsars qui fréquentent les universités des grands pays d’accueil de la jeunesse étudiante. Les établissements français ont accueilli un nombre important de ressortissants de l’Empire russe des deux sexes. Toutefois, la nature des sources disponibles, et notamment l’absence de listes nominatives d’étudiants et de registres d’inscription, rend leur recensement extrêmement difficile. En réalité, c’est surtout sur la Suisse — terre d’accueil de nombreux proscrits et exilés politiques depuis le début du XIXe siècle et pays dont les universités sont à l’avant-garde européenne par leur ouverture aux étrangers et aux femmes —, que déferle la vague de milliers de jeunes sujettes du Tsar, avides de savoir, d’émancipation et de liberté. C’est donc à l’évaluation de l’ampleur de l’exil politique lié à un projet d’études, ainsi qu’aux divers degrés et formes d’engagement des étudiantes exilées, que seront consacrées les pages qui suivent.

Many of the revolutionaries, activists, and actors in the political movements that shook Europe at the turn of the 20th century were drawn from the pool of female students from the Russian Empire abroad. A few decades later, several thousand young women from the Tsarist Empire were attending universities in the major host countries. French institutions welcomed large numbers of both male and female nationals of the Russian Empire. However, the nature of the sources available, and in particular the absence of nominative student lists and enrolment registers, makes it extremely difficult to identify them. In reality, it was mainly Switzerland - a country that had welcomed many political exiles and outlaws since the beginning of the 19th century, and whose universities were at the forefront of European education in terms of their openness to foreigners and women - that attracted the thousands of young female subjects of the Tsar, eager for knowledge, emancipation, and freedom. The following pages will therefore be devoted to assessing the extent of political exile linked to a study project, and to the various degrees and forms of commitment of exiled female students.

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