24 avril 2024
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Patrizia Gabrielli, « Présence et absence des femmes dans l’émigration antifasciste italienne en France », Sextant, ID : 10.4000/sextant.3794
La mémoire de l’antifascisme, tout comme son histoire, s’est strictement déclinée au masculin. Je me réfère, plus particulièrement, à la notion d’« héroïsme » prépondérante sur tous les autres aspects de ce mouvement. Cela a conduit, à mon avis, à des limites et des lacunes, qui ne résident pas seulement dans l’exclusion des femmes de l’histoire, mais dans un manque d’intérêt envers le quotidien de l’expérience des masses. L’accès des femmes à la politique ne se présente pas sous l’angle d’une rupture existentielle, il n’y a pas de dimension héroïque dans leur choix. La représentation féminine se fonde plutôt sur l’image de la mater dolorosa, fidèle aux tâches relevant traditionnellement de la femme. Cet article se concentrera sur l’histoire antifasciste en l’abordant par le militantisme, la solidarité et l’émancipation.