24 avril 2024
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Juan Avilès, « Les trente-huit ans d’exil politique de Dolores Ibárruri », Sextant, ID : 10.4000/sextant.3810
La dirigeante communiste Dolores Ibárruri, plus connue par son surnom de La Pasionaria, devint pendant la guerre civile espagnole un emblème international de la lutte antifasciste. Tandis que la puissance de sa voix et le contenu épique de son discours stimulaient la volonté de combattre, sa figure de femme vêtue de noir semblait représenter toute la souffrance des mères et des veuves de ceux qui périssaient. Elle était alors la seule femme parmi les dirigeants du parti communiste d’Espagne et aussi la plus célèbre de toutes les femmes qui jouaient un rôle dans la politique espagnole. Après la défaite, en 1939, elle prit le chemin de l’exil. Un exil qui allait durer presque quarante ans. En 1942, elle devint secrétaire générale du Parti communiste espagnol, poste qu’elle conserva jusqu’en 1959, puis elle occupa le rôle plutôt honorifique de président. Elle ne revint en Espagne qu’en 1977, avec le début de la transition démocratique.