24 avril 2024
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Eliane Gubin et al., « Sur la singularité de l’exil politique féminin dans une perspective historique », Sextant, ID : 10.4000/sextant.3865
Les études historiques relatives à l’exil politique ont fait jusqu’ici peu de place aux femmes ; toutes les contributions de ce volume le rappellent. Mais elles témoignent aussi de la richesse de cette nouvelle ligne d’étude et des pistes nombreuses qu’elle suscite. Entreprises d’abord par des sociologues et des psychologues interpellés par les problèmes des demandeurs d’asile et les débats qu’ils provoquent, les études actuelles obligent à revoir jusqu’au concept même « d’exil politique ». Les conventions internationales sur les violences faites aux femmes – et donc le respect de leurs droits – ont aussi joué un rôle moteur, de même que l’étude revisitée des guerres, du colonialisme… Mais si la dimension spécifique que revêt actuellement l’exil féminin est problématisée par les chercheurs en sciences sociales, les historiens accusent un net retard. Sans doute faut-il incriminer les sources, tant il est vrai que, dans ce domaine comme dans bien d’autres, celles qui concernent les femmes sont souvent ingrates, mal enregistrées, surtout quand elles concernent des questions comme les persécutions sexuelles ou les violences faites aux femmes.