L’émigration des femmes « seules » dans l’Empire britannique, vue par The Imperial Colonist (1900-1918). Une alternative à la citoyenneté ?

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24 avril 2024

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Martine Spensky, « L’émigration des femmes « seules » dans l’Empire britannique, vue par The Imperial Colonist (1900-1918). Une alternative à la citoyenneté ? », Sextant, ID : 10.4000/sextant.3887


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Dans cet article, j’essaierai démontrer que l’impérialisme féminin militant – à une période où le féminisme était très offensif – présente à certaines femmes un type de citoyenneté « alternative » qui est aussi, bien sûr, une alternative à la citoyenneté politique puisqu’elles ne votent pas. Ma source principale est la revue bimensuelle The Imperial Colonist, du numéro 1 paru en janvier 1901, au numéro 201 de décembre 1918. Cette revue appelle en effet à longueur de colonnes les femmes britanniques à se consacrer à l’Empire, non pas – ou pas seulement – en faisant des enfants, comme on y engageait généralement les femmes des classes moyennes, mais en promouvant le mode de vie et de consommation « anglais » aux quatre coins du monde – littéralement en Afrique du Sud, en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande, c’est-à-dire dans les colonies de peuplement (settlement colonies). Je dirai donc deux mots, dans un premier temps, sur la revue et les associations dont elle est l’organe. J’essaierai, dans un deuxième temps, de montrer en quoi « l’impérialisme militant » de ces associations représente, pour ses membres et sympathisantes, une citoyenneté alternative. Dans la dernière partie, j’analyserai le rapport entre autochtones et nouvelles arrivantes, bien que cette analyse soit omniprésente, en creux, tout au long de cet exposé.

In this article, I will try to show that militant female imperialism - at a time when feminism was very offensive - presented some women with a type of ‘alternative’ citizenship that was also, of course, an alternative to political citizenship since women were not allowed to vote. My main source is the fortnightly magazine The Imperial Colonist, from issue 1 in January 1901 to issue 201 in December 1918. This magazine was full of columns calling on British women to devote themselves to the Empire, not - or not only - by having children, as middle-class women were generally encouraged to do, but by promoting the ‘English’ way of life and consumption in the four corners of the world - literally in South Africa, Australia, Canada, and New Zealand; in other words in the settlement colonies. I start by situating the magazine and the associations it represents. Secondly, I try to show how the ‘militant imperialism’ of these associations represents an alternative citizenship for its members and supporters. In the final section, I will analyse the relationship between indigenous people and new arrivals, although this analysis is omnipresent, in a hollow way, throughout this article.

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