Shakespeare’s Animal Anatomy of Music

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4 juillet 2020

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Katherine Cox, « Shakespeare’s Animal Anatomy of Music », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.5126


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Résumé En Fr

This essay argues that Shakespeare discloses and metaphorically reanimates the biological matter incorporated in Renaissance musical instruments: animal skins, horns, bones, even guts. Stringing a lute involves the manipulation of life forms viewed as base and irrational, implying a radical contradiction between smooth instrumental music and the compromised vehicle of its production. Shakespeare rarely allows audiences to ignore the beastly, yet paradoxically euphonious, anatomy of music. Examining the representation of music in Western philosophy and mythology, the paper explains that allusions to animals illustrate Pythagorean-Platonic assumptions about music, such as its universal power over every class of being. Shakespeare sometimes echoes this tradition, but more often invokes animals and their anatomy to undermine the moral value of music and suggest its debasing and disempowering effects on human beings. This article discusses animal-based musical imagery in a wide selection of poetry and plays including The Winter’s Tale, The Tempest, and The Merchant of Venice. Particular attention is paid to Venus and Adonis and Much Ado About Nothing, where the multivalent term “horn” brings together hunting, courtship, and music. Horns underscore the slippage between these activities and the animal impulses that motivate what we typically think of as distinctively human social rituals.

Cet article analyse la façon dont Shakespeare dévoile et anime métaphoriquement la matière organique constitutive des instruments de musique de la Renaissance : peaux d’animaux, cornes, os, et même tripes. Shakespeare ne permet pas à son public d’ignorer le paradoxe qui existe entre l’anatomie bestiale et le caractère euphonique de la musique. En examinant la représentation de la musique dans la philosophie et la mythologie occidentales, cet essai explique que les sources antiques et médiévales se réfèrent aux animaux afin d'illustrer les hypothèses pythagoriciennes et platoniciennes sur la musique et son pouvoir universel. Shakespeare fait parfois écho à cette tradition, mais, plus souvent, il évoque les animaux et leur anatomie pour saper la valeur morale de la musique et suggérer les effets dégradants et affaiblissants qu’elle exerce sur les êtres humains. Nous porterons une attention particulière à Vénus et Adonis et Beaucoup de bruit pour rien, pièces dans lesquelles le mot horn (corne ou cor en français) renvoie à la fois aux registres de la chasse, de la séduction et de la musique. La corne révèle le glissement entre ces activités et les pulsions animales sous-jacentes à des rituels sociaux qu’en général nous attribuons spécifiquement à l’humanité.

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