1 janvier 2007
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Guillaume Winter, « « The varnish of a complete man » : Shakespeare et l’Homo Ludens », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.714
À une époque où jeux et sports envahissent les sphères politique et religieuse, le théâtre de Shakespeare propose un reflet souvent plus léger du jeu sous Élisabeth et sous Jacques ier. La métaphore ludique traverse l’oeuvre du dramaturge et s’insinue dans les recoins des soliloques les plus connus (« there’s the rub »). Elle vient soutenir l’argumentation tactique et militaire dans les pièces historiques, où le jeu de dés représente la forme de hasard par excellence, mais aussi d’audace dans ce que son issue a d’inattendu. Quelle est donc chez Shakespeare la définition de ce « complete man » dont parle Don Armado (Love’s Labour’s Lost, i.ii.43-4) ? Héritier du Courtisan de Castiglione, fin rhéteur et fin duelliste ? Cet article se propose d’étudier, dans un premier temps, la place du jeu de dés dans le bagage du « complete gentleman », puis l’importance et la pertinence de la métaphore ludique dans Henry v, où le champ de bataille devient métaphoriquement un champ de jeu.