L’Histoire culbutée : Shakespeare et ses jeux de mots

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18 janvier 2022

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Jean-Pierre Richard, « L’Histoire culbutée : Shakespeare et ses jeux de mots », Sillages critiques, ID : 10.4000/sillagescritiques.12600


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L’Histoire – de l’Antiquité ou de l’Angleterre – a fourni à Shakespeare un canevas où composer des vignettes et des farces à tropisme obscène. Pour ce faire, l’auteur profite des dédoublements de signification opérés par un jeu du signifiant qu’il organise avec soin. Le sous-texte ainsi produit n’obéit pas à la même logique linéaire que le texte sérieux : étant discontinu, il requiert du public une écoute spécifique du discours, capable d’en réactiver le passé et d’en anticiper la forme. La dualité d’une telle écriture pose la question du rapport entre ses deux composantes : homme de théâtre avant tout, Shakespeare n’est-il guidé que par « l’amour du jeu », cher à Falstaff ? Ou bien est-ce l’instrument d’un combat contre une histoire nationale alors marquée au fer rouge de la guerre et du puritanisme ? À moins que ce ne soit les deux à la fois, conformément à la tradition renaissante du « jeu sérieux » (serio ludere)…

Out of ancient history and the history of England, Shakespeare created a parallel world of obscene tableaux, shows, and stories, through a selective and meticulous orchestration of the signifying at play in any language. In his plays, as meanings multiply regardless of the official plot line, they feed a clandestine sub-text which requires that the audience pay special attention to sounds, echos, and repetitions, whether past or yet to come. How text and sub-text relate is debatable: was it all done “for recreation sake” (as Falstaff will have it) by a playwright who was also an actor? Or, painfully aware that time was “out of joint”, was he on a crusade against a national history scarred at the time by wars and puritanism? His treatment of history through punning may also reflect the Renaissance art of “playing seriously” (serio ludere).

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