25 mars 2015
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0039-7946
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2076-8435
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Peron-d’Harcourt Ambre, « Édifices ruraux à tour de Palestine hellénistique : parallèles à Qumrân », Syria, ID : 10.4000/syria.2496
Afin de retracer la genèse du site de Qumrân, caractérisé par une puissante tour d’angle, il s’agit d’une part de déterminer la fonction de ce type d’édifices et celle de leurs tours, d’autre part l’origine du modèle. Local ou exogène, il est en effet largement répandu dans le monde hellénistique et romain. Malgré le faible nombre de sites pour lesquels on dispose d’informations complètes, trois groupes ont pu être distingués : fermes modestes à tours simples ; grosses fermes dotées d’une tour à quatre pièces ; vastes et luxueuses demeures d’agrément dont la tour présente une organisation complexe. Selon le groupe, la fonction principale de la tour est différenciée, respectivement : surveillance du domaine agricole, habitation, et lieu d’agrément. L’avant-mur qui caractérise souvent la tour dans les deux derniers groupes peut, en plus d’assurer une fonction de stabilisation et de sécurisation, avoir été un marqueur de prestige ; ce sont peut-être ces édifices que désignait le terme « bâris ». Seules les belles demeures du troisième groupe présentent clairement des éléments d’inspiration gréco-romaine ; elles apparaissent au tournant de notre ère, quand les édifices du second groupe semblent se raréfier.