19 décembre 2013
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Caroline Lanciano-Morandat, « Temps officiels et disponibilités temporelles des travailleurs de la recherche académique et industrielle », Temporalités, ID : 10.4000/temporalites.2607
Cet article propose une réflexion sur les activités de recherche à partir de laboratoires industriels et académiques et d’organisations « intermédiaires » (laboratoires communs ; spin offs etc.). Les observations faites ponctuellement depuis une vingtaine d’années dans des laboratoires de chimie et de biologie montrent qu’elles sont l’objet d’une compétition accrue au niveau mondial entre différentes institutions et entre individus. La première hypothèse de l’article est que cette concurrence exacerbée entre entreprises, entre laboratoires académiques, entre scientifiques conduit à des stratégies ayant pour objectifs une diminution des temps réservés par les prescripteurs (« les temps officiels ») pour chaque acte de recherche et à une rationalisation du travail scientifique dans le but d’accélérer la mise sur les marchés de produits, qu’ils soient académiques ou industriels, et ainsi d’en diminuer les coûts. Pour rendre compte de cette évolution, l’organisation des temps de travail en « opérations de recherche » est comparée à celle qui semble devenir prédominante aujourd’hui, la « logique-projet ». La seconde hypothèse est que ces nouvelles normes contraignantes influencent « la disponibilité temporelle » des travailleurs de la recherche et obligent de ce fait à s’interroger sur la place des chercheurs dans le salariat.