Signer la déportation

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14 novembre 2019

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Anissa Maâ, « Signer la déportation », Terrain, ID : 10.4000/terrain.18653


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Peut-on vraiment parler de « retours volontaires » dans un contexte de fermeture aux migrations irrégulières ? Partant d’une séquence particulière d’un terrain de recherche au Maroc, circonscrite au seuil de la mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Rabat, devant laquelle des « aventuriers » camerounais et guinéens s’étaient installés en attendant de se voir attribuer l’aide au retour proposée par l’agence, l’article interroge la dialectique de l’agencéité migrante et du retour volontaire en dehors des termes dichotomiques de la contrainte et de la volonté. Venus jusqu’à l’OIM pour « signer la déportation », les étrangers-migrants définissent des formes hétérogènes d’agencéité face aux contraintes de la procédure institutionnelle d’une part, et en faveur de leur retour d’autre part : usage de la vulnérabilité et de l’incertitude, protestations collectives, détournement symbolique du décor sécuritaire de l’éloignement. Au-delà de la contrainte et de la volonté, ce sont donc avant tout les modalités du retour – et en particulier sa temporalité – qui mobilisent les aventuriers aux prises avec une procédure de l’OIM.

Can we really speak of "voluntary returns" in a context of repressive border control? The article questions the dialectic of migrant agency and voluntary return beyond the dichotomous terms of coercion and will. It is based on a particular sequence of fieldwork in Morocco, which was limited to the threshold of the International Organization for Migration’s office in Rabat (IOM), in front of which Cameroonian and Guinean "adventurers" had settled, while waiting to be granted the return assistance offered by the organization. Coming to the IOM in order to "sign deportation", these migrants define heterogeneous forms of agency in response to the constraints of the institutional procedure, and in favour of their return: use of vulnerability and uncertainty, collective protest, and symbolic appropriation of deportation. Beyond coercion and will, it is above all the modalities of return - and in particular its temporality - to mobilize the “adventurers” who involved in an IOM procedure.

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