Odeur des morts et esprit de famille (Anôsy, Madagascar)

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15 septembre 2010

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Dominique Somda, « Odeur des morts et esprit de famille (Anôsy, Madagascar) », Terrain, ID : 10.4000/terrain.4240


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Les Tanôsy du sud de Madagascar s’efforcent de réprimer l’expression, à la fois déplaisante et honteuse, de la mauvaise odeur des vivants. La puanteur cadavérique, elle, n’est ni éliminée ni masquée : aux funérailles, les morts sont longuement exposés, aucun parfum ne dissimule les miasmes de leur décomposition. C’est le devoir des participants (parents, voisins et amis) que de les endurer. Il est ici montré comment l’odeur des morts, toutefois, fait l’objet d’un traitement. La cuisine funéraire est une conversion sensorielle et une production symbolique : cuisinières et convives transforment la viande des bœufs, substituts du défunt, en mets savoureux. L’élaboration et la consommation des repas funéraires manifestent un changement du sens des célébrations : le chagrin de la perte fait place à la jouissance de la fête.

The odor of the deceased and the family spirit (Anosy, Madagascar)The Tanosy in southern Madagascar try to repress any expression, both unpleasant and shameful, of the foul odors of the living. On the contrary, the stench of corpses is neither averted nor concealed. During funerals, the dead are exposed for a long time without any perfume covering up the miasma of their putrefaction. Although participants (parents, neighbors and friends) have the duty of standing it, the odor of the dead receives special treatment. The funeral meal is a sensorial conversion and a symbolic production: cooks and guests change beef, a substitute for the dead, into a savory dish. The preparation and consumption of these meals evince a shift in the ceremony’s meaning: the grief of loss yields to the enjoyment of a feast.

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