Rôle de l’athéisme dans la pensée libertine : quelles Lumières ?

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29 décembre 2016

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Nicole Gengoux, « Rôle de l’athéisme dans la pensée libertine : quelles Lumières ? », ThéoRèmes, ID : 10.4000/theoremes.862


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Nous remettons en question la notion de libertinage, non en niant son unité et son contenu philosophique mais, au contraire, en dégageant le rôle foncier de l’athéisme. Ceci ne va pas sans difficultés : d’abord, le rejet du terme « athée » par les auteurs dits « libertins » eux-mêmes, puis la double caractérisation des libertins courante chez les spécialistes, d’une part, sur le plan théorique, par l’anti-dogmatisme et, d’autre part, sur le plan politique, par un conservatisme qui s’exprime à travers la thèse de l’imposture nécessaire des religions. Nous proposons, à l’inverse, de caractériser les libertins par un athéisme foncier, conscient ou non, et un humanisme qui ne doit pas se cantonner à la sphère morale mais se traduit en politique par les idées de tolérance et de « liberté de conscience ». En conséquence, l’idée de « droit naturel » n’est pas l’apanage de la pensée chrétienne ni la libre pensée n’est une simple laïcisation de la pensée religieuse. Toutefois, le lien entre l’athéisme et les Lumières du siècle suivant est discutable, tant sur le plan politique que scientifique. Est-ce à dire que le concept de « Lumières » appliqué aux libertins soit anachronique ?

We are questioning the notion of libertinism, not by denying its unity and its philosophical content but on the contrary, by underlining the fundamental role of atheism. It doesn’t go without difficulty: first, the term “atheist” is being rejected by the so-called libertine authors themselves; second, specialists typically give libertines a double characterization: on the one hand, on the theoretical level, as anti-dogmatism, and on the other hand, on the political level, as conservatism through the thesis of religion as a necessary imposture. We propose, on the contrary, to characterize the libertines by their fundamental atheism, conscious or not, and their humanism, which is not to be restricted to the moral sphere but translates, in the politic sphere, into the idea of tolerance and “freedom of conscience”. Consequently, neither the idea of “natural right” is restricted to Christian thought nor is free thought a mere secularisation of religious thought. Nonetheless, the link between atheism and Enlightenment in the next century is debatable, as much on the political as on the scientific level. Does this mean that the concept of Enlightenment applied to the libertines is anachronistic?

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