1 avril 2022
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Luca Bani, « « Oh dolce patria !… Oh mio perenne amore ». La poesia patriottica femminile nel Risorgimento », Transalpina, ID : 10.4000/transalpina.1780
Cet article met en lumière l’importance du rôle des femmes, et en particulier des auteures féminines de poèmes patriotiques, au cours du Risorgimento. Après un bref panorama bibliographique, sont examinées aussi bien les figures majeures que celles moins connues, souvent d’extraction populaire, de femmes qui, de différentes façons, ont apporté leur contribution aux luttes pour la libération de l’Italie. On mesure clairement un élargissement, à partir des années 1920, de la prise de conscience de la part des femmes et de la fonction du monde féminin dans la lutte et de la nécessité qu’elles soient reconnues dans la société, ainsi que de la conviction que la bataille pour l’indépendance nationale n’était autre que le premier pas vers les nouvelles luttes visant à obtenir des libertés personnelles spécifiques, jusque-là réservées aux hommes. C’est alors que l’on constate l’importance de l’écriture féminine et sa fonction émancipatrice. Au cours du Risorgimento, cette écriture s’appuie majoritairement sur des thèmes patriotiques liés à des situations contingentes. Après les premières expériences poétiques de Giuseppina Turrisi Colonna, Cecilia Macchi, Beatrice Oliva Mancini, Elena Montecchi, Erminia Fuà Fusinato et Onestina Ricotti, parfois grevées d’effets de style particulièrement lourds, empruntés à la rhétorique nationale, et parfois tournées principalement vers la revendication de l’importance de la contribution féminine à la lutte et de la nécessaire adaptation des habitudes des femmes à la conjoncture, on arrive à la pleine conscience lyrique d’Ester Martina Cuttica : de ses vers jaillit le cri de douleur universel d’un être humain brutalisé par la violence insensée de la guerre.