1 avril 2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1278-334X
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2534-5184
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Didier Francfort, « La musique instrumentale du Risorgimento », Transalpina, ID : 10.4000/transalpina.1805
L’œuvre et la personnalité de Verdi ont semblé durablement incarner le génie italien. La génération qui l’a suivi a trouvé dans le vérisme une forme de renouveau de l’art lyrique. L’histoire de la musique italienne à l’époque du Risorgimento n’a, cependant, jamais complètement rompu avec une tradition instrumentale, à tort assimilée à une pernicieuse influence germanique. La musique instrumentale italienne de la fin du XIXe siècle n’est pas un serpent de mer : elle fut reconnue par d’illustres contemporains (comme Liszt ou Mahler) et a pu donner lieu à des formes d’identification de la culture italienne avec des instruments, aussi bien dans la société italienne émigrée qu’en Italie même. L’écoute d’œuvres de compositeurs comme Giovanni Sgambati ou Giovanni Bottesini suffit, aujourd’hui, à remettre en cause l’idée d’une absence ou d’une faiblesse de la musique italienne à l’âge du Risorgimento.