4 mai 2022
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Francesca Chiarotto, « « Gruppo di scolaretti scappati da un collegio gesuitico ». Il futurismo e i movimenti culturali d’inizio secolo nell’analisi di Gramsci », Transalpina, ID : 10.4000/transalpina.2834
Antonio Gramsci a toujours éprouvé, depuis ses premières années turinoises jusqu’aux années de prison, un vif intérêt pour les mouvements culturels, à commencer par les mouvements littéraires et leurs implications sociales. Le facteur “C”, comme culture, est le fil rouge qu’il identifie dès ses années de jeunesse, et qui se retrouve le long de tout son travail de théoricien. L’avant-garde futuriste, subversive du point de vue artistique et culturel, prête à s’opposer (au moins dans ses déclarations de principe) à la culture “bourgeoise”, a suscité un grand intérêt chez le jeune Gramsci, au point qu’elle a représenté un des premiers sujets qu’il a traités, dès 1913. Mais l’involution culturelle du mouvement, et surtout son caractère réactionnaire du point de vue politique, ne tarda pas à apparaître, ainsi que son lien avec le nationalisme belliciste et impérialiste, puis sa complicité avec le fascisme, en dépit des différences entre les deux “duce”, Mussolini et Marinetti ; et Gramsci rendra compte de façon attentive de ces évolutions. Enfin, dans les Cahiers rédigés dans les prisons fascistes, les considérations sur le mouvement futuriste deviendront lapidaires.