9 mai 2022
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Stefano Lazzarin, « La città avventurosa : Bontempelli 1920-1921 », Transalpina, ID : 10.4000/transalpina.2930
Pour Bontempelli, la ville moderne se caractérise par une « pression d’intérêts complexes », sans précédent dans l’histoire. Cette formule appartient à Arthur Machen, un auteur anglo-saxon de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, qui réfléchit précisément sur cette problématique. En effet, l’idée de la « ville aventureuse » revient fréquemment au tournant du XIXe et du XXe siècles, par exemple dans le roman d’aventure et le roman policier (Conan Doyle) et plus tard chez les avant-gardistes. En vertu de ce phénomène inédit, de cette extrême concentration d’histoires et de potentialités – vitales et narratives – que la « ville aventureuse » contient, cette dernière constitue le lieu de manifestation idéal de l’étrange, des coïncidences merveilleuses et romanesques, et même du surnaturel. La métropole, incarnation parfaite de la modernité, devient, pour Bontempelli mais aussi pour d’autres écrivains de cette période (1890-1920), le lieu où se manifestent de manière privilégiée les coïncidences prodigieuses, les aventures merveilleuses, voire les événements surnaturels (bien que ceux-ci gardent, chez Bontempelli, un statut le plus souvent métaphorique, ou de torsion « surréelle » du « réel »). Cette étude se propose d’enquêter sur la spécificité de Bontempelli dans le domaine décrit, à partir de deux œuvres de l’après-guerre : La vita intensa. Romanzo dei romanzi (1920) et La vita operosa. Nuovi racconti d’avventure (1921).