Reading the Sensual in James Baldwin’s Giovanni’s Room

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30 novembre 2023

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Ronnel Keith Berry et al., « Reading the Sensual in James Baldwin’s Giovanni’s Room », Transatlantica, ID : 10.4000/transatlantica.21591


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Résumé En Fr

In The Fire Next Time, African American writer James Baldwin describes the sensual as, “respect[ing] and rejoice[ing] in the force of life, of life itself, and to be present in all that one does, from the effort of loving to the breaking of bread” (1998c 311). Baldwinian sensuality is divorced from its hedonistic interpretation, instead expressing a form of knowledge and a practice of living in openness to each other and the complexity of our humanity.In his essays and novels, Baldwin works at the intersection of his readers’ “sense of reality,” or lived experience of the world, and “system of reality,” the sociological structure in which they are positioned. In this article, we read Giovanni’s Room (1956) as a site for identifying Baldwin’s techniques for evoking the sensual and experimenting with its effects on individuals and the postwar system(s) of reality. These techniques connect Baldwin’s literary persona and its transformations with the form and content of his essays, providing a framework for analyzing the tension between heteronormative love and queer desire experienced by David in the novel. Using this analysis, we articulate a Baldwinian theory of the sensual as a site for interventions against the racism and homophobia generated by our 21st-century system of reality and as a source of techniques for altering our sense of reality to make systemic transformations possible.

Dans The Fire Next Time, l’écrivain afro-américain James Baldwin décrit le sensuel comme le fait de « respecter et tirer joie de la force de la vie, de la vie elle-même et d’être présent dans tout ce que l’on fait, de l’effort d’aimer à la rupture du pain » (1998c 311, notre traduction). La sensualité baldwinienne se détache de son interprétation hédoniste, exprimant plutôt une forme de savoir et une pratique de vivre dans l’ouverture d’esprit à l'autre et à la complexité de notre humanité. Dans ses essais et ses romans, Baldwin travaille à l’intersection du « sens de la réalité » de ses lecteurs, ou expérience vécue du monde, et du « système de réalité », la structure sociologique dans laquelle ils sont positionné(e)s. Dans cet article, nous lisons Giovanni’s Room (1956) comme un texte permettant d’identifier les techniques de Baldwin pour évoquer le sensuel, et expérimenter ses effets sur les individus et le(s) système(s) de réalité de l’après-guerre. Ces techniques relient la persona littéraire de Baldwin et ses transformations à la forme et au contenu de ses essais, fournissant ainsi un cadre pour analyser la tension entre l’amour hétéronormatif et le désir queer vécu par David dans le roman. À partir de cette analyse, nous articulons une théorie baldwinienne du « sensuel » comme site d’intervention contre le racisme et l’homophobie générés par notre système contemporain de réalité et comme source de techniques pour changer notre sens de cette réalité afin de rendre possible des transformations systémiques.

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