“Squeezing Case(s)” with Melville: A Haptic Reading of “The Whiteness of the Whale”

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30 novembre 2023

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Édouard Marsoin, « “Squeezing Case(s)” with Melville: A Haptic Reading of “The Whiteness of the Whale” », Transatlantica, ID : 10.4000/transatlantica.22074


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Résumé En Fr

This essay performs a haptic reading of “The Whiteness of the Whale” chapter in Melville’s Moby-Dick. Following Ishmael’s way of “squeezing cases” and touching upon epistemological issues, it explores how Melville’s fiction dramatizes the affective, epistemological, and literary capabilities of touch. Discussing previous work on hapticality in Melville and building upon recent developments regarding the role of the senses in close reading, it starts by delineating the synesthetic tendencies of Melville’s fiction, in which seeing and touching, the impalpable and the palpable, are intermingled in the quest of a “visible truth.” It then examines how, in “The Whiteness of the Whale,” the visual becomes palpable. Indeed, through a singular, underlying focus on textures, Ishmael’s discourse on whiteness performs a simultaneous, equally valid though contradictory alternative to what it says, and a haptic reading of it enables us to squeeze a sense of touch out of this intensely visual chapter. It also highlights the problematic racial implications of a category that erases differences and promotes a semblance of pure, abstract whiteness. Reading the chapter’s famous final paragraph as a painting enables us to recover the haptic phenomenological quality of colors through their textures, which unsettles traditional readings that equate whiteness with terrifying emptiness. A true epistemology of touch in Melville is therefore to be found in the reconfiguration of seeing as touching—what I call a process of becoming-synesthetic, which is revelatory of what literature can feel like—rather than in a mere reversal of the hierarchy between the two senses. Ultimately, this essay highlights the importance of synesthesia in the singular dynamics of literary discourse and its impact on our ways of reading.

Cet article propose une relecture haptique du chapitre « The Whiteness of the Whale » de Moby-Dick. De même qu’Ismaël aborde des questions épistémologiques de manière tactile, l’article explore la mise en scène des capacités affectives, épistémologiques et littéraires du toucher dans la fiction de Melville. En discutant certains travaux antérieurs sur l’hapticité chez Melville et en s’appuyant sur la critique récente qui s’intéresse au rôle des sens dans la lecture, il commence par souligner les tendances synesthésiques de la fiction melvillienne, où la vue et le toucher, l’impalpable et le palpable, s’entremêlent dans la quête d’une « vérité visible ». Il examine ensuite comment, dans « The Whiteness of the Whale », le visuel devient palpable. En effet, soulignant de manière sous-jacente la singularité des textures, la méditation d’Ismaël sur la blancheur produit deux discours simultanés, également valables bien que contradictoires : une lecture haptique permet d’extraire des sensations tactiles de ce chapitre intensément visuel. Elle met également en lumière les implications raciales problématiques d’une catégorie qui efface les différences et promeut un semblant de blancheur pure et abstraite. Lire le célèbre paragraphe final du chapitre comme un tableau permet de souligner la qualité phénoménologique et haptique des couleurs à travers leurs textures, ce qui nuance les lectures traditionnelles de ce chapitre qui assimilent la blancheur à un vide terrifiant. La véritable épistémologie du toucher chez Melville se situe donc dans la reconfiguration de la vue en toucher – ce que j’appelle un processus de devenir-synesthésique, qui est révélateur de la manière dont la littérature peut sentir et faire sentir – plutôt que dans un simple renversement de la hiérarchie entre ces deux sens. En définitive, cet article souligne l’importance de la synesthésie dans la singularité du discours littéraire et son impact sur nos manières de lire et penser.

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