"I don’t give a shit where I spit my phlegm" (Tribe 8). Rejection and Anger in Queer-Feminist Punk Rock

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2 juillet 2013

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Maria Katharina Wiedlack, « "I don’t give a shit where I spit my phlegm" (Tribe 8). Rejection and Anger in Queer-Feminist Punk Rock », Transposition, ID : 10.4000/transposition.280


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Cet article analyse le punk queer-féministe, connu aussi sous les noms de queercore, homocore ou dykecore. Il présente quelques exemples de performers punk rock (Tribe 8, Agatha, Stag Bitten) et de leurs productions culturelles, pour démontrer que ces groupes produisent des formes contre-culturelles et alternatives de la politique et théorie queer autant que de la théorie féministe. De plus, de telles politiques queer sont comprises comme le prolongement du mouvement et de la théorie féministes. Les activistes punk queer-féministes participent d’un dialogue avec les autres mouvements féministes pour bâtir des alliances et des formes de solidarité afin de résister à la misogynie - souvent racialisée - de la culture mainstream autant que des environnements contre-culturels. Ils associent des considérations féministes à leur philosophie particulière punk, qui est une philosophie de la négativité et de l’anti-socialité queer. Par l’analyse du contenu des paroles - leur signification, leur rhétorique ou leur ton - il s’agira de montrer que la musique punk queer-féministe utilise le terme « queer » en tant qu’anti-identitaire et anti-social. Leurs discours sur l’être queer sont, de façon intéressante, comparables à la théorie queer anti-relationnelle, par exemple celle de Lee Edelman comprenant l’être queer comme une force négative dans la sexualité, qui contrarie la cohérence psychique du sujet et qui par conséquent empêche d’établir des relations sociales. Pour répondre aux aspects dé-coloniaux et anti-racistes du punk rock féministe, les théories queer anti-sociales seront prolongées par les travaux des féministes noires bell hooks et Audre Lorde. La théorisation de la colère par les féministes noires tient compte d’une réflexion sérieuse de l’anti-social et du queer au croisement de la racialisation. De plus, axer sur la colère permet d’analyser la politique queer anti-sociale au-delà du domaine de la signification symbolique : se centrer sur l’action, les sentiments, l’expérience et le corps.

This article focuses on queer-feminist punk, also known as queercore, homocore or dykecore. It presents some examples of punk rock performers and their cultural productions (Tribe 8, Agatha, Stag Bitten and others) to argue that these bands produce countercultural and alternative forms of queer politics and queer theory as well as feminist theory. Moreover, such queer politics are understood as a continuation of feminist movements and theory. Queer-feminist punk activists participate in a dialogue with other feminist and queer movements to build alliances and forms of solidarity to resists the – often racialized – misogyny of mainstream culture as well as countercultural environments. They combine feminist accounts with their specific punk philosophy of anti-social queerness or queer negativity. Analyzing lyrical content – its meanings, its rhetoric, or tone – it will be shown that queer-feminist punk music uses the term queer as anti-identitarian and anti-social. Their discourses on queerness parallel in interesting ways anti-relational queer theory, for example by Lee Edelman, who understands queerness as a negative force in sexuality that irritates a subject’s psychic coherence and is therefore unable to support social relations. To account for the decolonial and anti-racist aspects of queer-feminist punk rock anti-social queer theories will be combined and extended by works by the black feminists bell hooks and Audre Lorde. The black feminists’ theorization of anger allows for a thinking through of the anti-social and queer at the intersection of racialization. Moreover, focusing anger allows to analyze anti-social queer politics beyond the realm of symbolic meaning: to focus action, feelings, experience and the body.

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