Production de Pennisetum sp. et son utilisation pour la culture de Pleurotus ostreatus au Burundi

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2 décembre 2013

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Prosper Kiyuku et al., « Production de Pennisetum sp. et son utilisation pour la culture de Pleurotus ostreatus au Burundi », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.13948


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Cette étude a porté sur la culture de trois cultivars de Pleurotus ostreatus (cultivars 2125, 2153 et 969) sur quatre souches de Pennisetum sp. (dénommées S1, S2, S3 et S4) produites sur un terrain de la Faculté d’Agronomie à l’Université du Burundi. Après incubation, les substrats ont été placés en tranchées pour fructification. L’objectif poursuivi était de déterminer les souches de Pennisetum sp. sur lesquelles Pleurotus ostreatus donnait un meilleur rendement. Les hypothèses posées étaient de voir la souche de Pennisetum sp. qui donne une grande biomasse, s’il y a une corrélation entre la hauteur des tiges et leurs biomasses, la souche de Pennisetum sp. qui donne le meilleur rendement de Pleurotus ostreatus et la souche de cette même espèce de pleurote qui donne le meilleur rendement sur les quatre souches de Pennisetum sp. Les résultats obtenus ont montré que les souches S3 et S4 de Pennisetum sp. avaient une biomasse caulinaire et foliaire moyenne plus importante que les souches S1 et S2. L’analyse statistique a montré qu’il n’y avait pas de corrélation entre la hauteur des tiges et leurs biomasses pour les différentes souches de Pennisetum sp. L’analyse de la variance des moyennes de croissance des tiges a montré qu’il existe des différences significatives entre la hauteur des différentes souches de Pennisetum sp... Un test complémentaire de Duncan a permis de scinder ces moyennes en groupes homogènes A, B et C. La souche S2 occupe la tête du classement, les souches S3 et S4 se chevauchent dans les groupes A et B tandis que la souche S1 qui a donné la moyenne la plus basse occupe le groupe C. Les résultats de culture des pleurotes observés sur les différentes souches de Pennisetum sp. ont montré un rendement moyen de production variant de 20,4 à 26,8 % pour Pleurotus ostreatus 2153 ; de 21,6 à 30,0 % pour Pleurotus ostreatus 2125 et de 25,1 à 35,6 % pour Pleurotus ostreatus 969. Pour toutes les souches de Pleurotus ostreatus, le meilleur rendement moyen a été observé sur la souche S3 de Pennisetum sp. L’analyse physico-chimique des tiges des quatre souches de Pennisetum sp. a montré la présence de différents éléments minéraux (phosphore, calcium, potassium et magnésium), une teneur moyenne en cendres variant de 5,27 à 7,72 %, une teneur moyenne en cellulose variant de 35,7 à 39,2 %, un potentiel d’hydrogène neutre et un rapport carbone/azote supérieur à 50. Ce rapport indique la pauvreté des souches de Pennisetum sp. en azote. Au vu des résultats obtenus au cours de ce travail, nous pouvons déduire que les différentes variétés de Pennisetum sp. (souches 1, 2, 3 et 4) peuvent servir de substrat de culture des champignons vu leur plus ou moins bonne productivité. Ceci permettrait aux producteurs de champignons de disposer une source supplémentaire de substrat même en période de pénurie d’autres sources de substrats agricoles. Nous pouvons aussi déduire que sur le plan environnemental, l’exploitation intensive de Pennisetum sp. peut permettre de protéger les terrains cultivés contre l’érosion.

This study dealt with the culture of three cultivars of Pleurotus ostreatus (cultivars 2125, 2153 and 969) out of four clones of Pennisetum sp. (named S1, S2, S3 and S4) produced on a plot of the Faculty of Agriculture at the University of Burundi. After incubation, the substratums were placed in trenches for fruit-bearing. The objective of this study was to determine clones of Pennisetum sp. on which Pleurotus ostreatus was the most productive. Formulated hypotheses aimed to check whether the Pennisetum sp. clone which yield higher productivity, whether there is a correlation between the height of stems and their productivity, the clones of Pennisetum sp. which yield the best productivity Pleurotus ostreatus and the cultivars of pleurotus mushrooms which yield the best productivity on four clones of Pennisetum sp. The results obtained showed that clones S3 and S4 of Pennisetum sp. had a more important average stem and leaf productivity than S1 and S2 clones. Statistical analysis showed that there was no correlation between the height of stems and their productivity for the different clones of Pennisetum sp.. Variance analysis of growth averages of stems showed that there exist significant differences between the height of different clones of Pennisetum sp. A supplementary Duncan test allowed to split up those averages in homogeneous groups A, B and C. S2 clone comes first, S3 and S4 overlap in groups A, B and C whereas S1 occupies group C with the least average. The results of pleurotus mushrooms observed on different clones of Pennisetum sp. showed an average productivity yield ranging between 20.4 and 26.8 % for Pleurotus ostreatus 2153, between 21.6 and 30.0 % for Pleurotus ostreatus 2125 and between 25.1 and 35.6 % for Pleurotus ostreatus 969. For all the clones of Pleurotus ostreatus, the best yield was observed on Pennisetum sp. S3 clones. Physico-chemical analysis of stems of four clones of Pennisetum sp. showed the presence of different organic and mineral elements (phosphorus, calcium, potassium and magnesium), an average content of ashes ranging between 5.27 and 7.72 %, an average in cellulose ranging between 35.7 and 39.2 %, neutral hydrogen potential and a carbon/nitrogen ration higher than 50. This ration indicates the poorness of Pennisetum sp. in nitrogen. As for as the results obtained in this study are concerned, we can deduce that the different varieties of Pennisetum sp. clones S1, S2, S3 and S4 can serve as culture substratum for mushrooms owing to their high or low productivity. This would provide mushroom producers with a supplementary source of substratum even in periods of shortage of other sources of agricultural substratum. We can also deduce that at the environmental level, intensive exploitation of Pennisetum sp. may lead to the protection of cultivated lands from erosion.

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