18 novembre 2015
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Robin Chalot, « Écologie et urbanisme : comment les experts du vivant peuvent-ils contribuer à la conception du cadre urbain ? », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.16561
Depuis plus d'un demi-siècle, l'anxiété vis-à-vis de l'érosion de la biodiversité va croissante. Elle s'est traduite par des politiques publiques et des normes législatives visant à réduire l'impact de l'urbanisation. Elle s'accompagne d'une forte demande sociale pour la restauration d'une Nature en ville, exprimée à travers un éventail d'entreprises citoyennes redéfinissant l'espace urbain. Les interrogations scientifiques sont encore nombreuses concernant la composition des écosystèmes urbains, leurs interactions avec les infrastructures artificielles et leur rôle au sein de la biosphère. Toutefois, de nombreux travaux démontrent des effets bénéfiques du vivant en milieu urbain, par exemple face au changement climatique. Des expériences pratiques tentent désormais de réconcilier ville et nature, mais leur bénéfice réel pour la biodiversité ne fait pas toujours consensus. En cause un manque de pertinence des solutions proposées vis-à-vis du fonctionnement des écosystèmes, qui s'explique notamment par l’absence de formation à l’écologie scientifique des professionnels en charge des projets. Cet article s'interroge sur les intérêts qu'auraient les professionnels de l'aménagement à inclure au sein de leurs structures des compétences en écologie. Une présence en interne de ces savoirs favoriserait une compréhension réciproque entre les disciplines, l'intégration efficace du vivant dans les projets d'urbanisme, et une prise en compte exhaustive des composantes du système urbain. Le traitement au cas par cas est un élément clé pour une démarche qualitative et adaptée aux enjeux modernes. Des formations croisées en écologie et urbanisme pourraient favoriser l'émergence de nouveaux métiers à l'interface de ces disciplines.