Tant qu’il y aura des « profanes »… dans la gestion des risques littoraux

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19 octobre 2016

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Nicolas Rocle et al., « Tant qu’il y aura des « profanes »… dans la gestion des risques littoraux », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.17646


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Cet article part du constat selon lequel les pratiques et les discours actuels en matière de gestion des risques littoraux relèvent encore prioritairement de modes de gestion fondés sur les « savoirs experts ». Il interroge alors la validité du « modèle du déficit » qui sous-tend cette approche et qui présuppose, en l’absence d’une information et d’une communication officielles idoines, un public peu averti et peu rationnel face aux risques. Issu d’une enquête par questionnaire réalisée durant l’été 2013 sur les représentations sociales liées à l’érosion marine à Lacanau en Aquitaine, il démontre d’une part que ce déficit supposé en connaissances scientifiques n’est pas vérifié à l’échelle locale et d’autre part qu’une sensibilité et une réflexivité au sujet de l’érosion et des enjeux afférents existent au-delà des seules actions institutionnelles d’information et de sensibilisation. La conclusion revient sur quelques implications pratiques et politiques de ces résultats pour la gestion des risques littoraux.

Governing practices in French coastal risk management still tend to prioritize expert knowledge in the taking of decisions. Indeed, this policy domain persistently depends upon settled assumptions that local citizens either lack knowledge about risk or are likely to reason on the basis of their emotions and in the short-term. Consequently, they are frequently excluded from decisional arenas making adaptation choices, such as coastal planned retreat. We argue that this kind of policy making rests upon what is called the “public deficit model” in the public understanding of science, and that this model is constantly renewed by some dominant actors despite participatory principles. Based on a questionnaire survey carried out with over 500 individuals (inhabitants, professionals and tourists) in Lacanau, Aquitaine coastline, during the summer of 2013, we found that, on the contrary, citizens have extensive knowledge about coastal erosion and associated issues. Moreover, their knowledge maps onto that held by scientists. Not only do they know about coastal erosion, but they can articulate their knowledge in synthetic ways and envisage long-term solutions to problems. Arguments for their exclusion based on lack of knowledge or perception biases cannot therefore be sustained. Our findings thus go towards removing one of the institutional obstacles blocking change towards participatory governance for risk management.

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