14 août 2018
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Taha Nkoum Marie Nicole, « Rapport femme-forêt : vers un écoféminisme de la complexité », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.20276
La dégradation de l’environnement constitue l’une des problématiques les plus cruciales du moment, les mécanismes et stratégies pour l’endiguer suscitent encore un certain nombre de débats houleux. L’une des approches privilégiées pour enrayer ce phénomène reste donc la résilience qui permet aux écosystèmes dégradés de retrouver relativement leur intégrité écologique initiale. Cependant, la contribution des femmes qui sont pourtant parmi les couches de la population les plus vulnérables et les plus touchées par cette dégradation reste très peu documentée et donc très peu valorisée. La grande majorité des productions scientifiques au sein des interfaces entre féminisme et écologie bien que constructifs restent très fortement entachées par une sorte de bataille de dualisme, commun à un certain discours scientifique dont la méthode nous semble quelque peu dépassée, ayant donc pour conséquence, d’éroder le substrat même de l’immense contribution desdites approches scientifiques sur la question. Il semble donc urgent et pertinent de regrouper ces contributions en une seule et même approche fondée sur une réflexion de la pensée complexe et sa place dans l’interface féminisme et écologie, approche que nous nommerons ici, « écoféminisme de la complexité ». Cette proposition nous semble d’autant plus pertinente qu’elle permettra de définir une plateforme de valorisation et de capitalisation des initiatives féminines de transformation positive des écosystèmes, en l’occurrence (pour les besoins de cet article) l’expérience de résilience des femmes maraîchères de la forêt classée de Mbao dans la banlieue dakaroise au Sénégal.