2 août 2019
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Diane Linder, « L’esthétique environnementale comme cadre de pensée pour appréhender la « sensibilité paysagère » : perspectives historiques et débats contemporains », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.22742
Qu’est-ce que la valeur esthétique d’un paysage et qu’est-ce que ce qui est en jeu lorsque nous lui attribuons une telle valeur ? L’esthétique environnementale, puisant ses fondements dans l’esthétique philosophique et dans l’environnementalisme anglo-saxon, s’est précisément penchée sur ces questions. Si ce courant se nomme esthétique environnementale plutôt qu’esthétique du paysage, ce n’est pas en faveur d’une approche s’occupant de « ce qui environne » ou de se concentrer sur la dimension écologique du paysage, mais plutôt pour situer leur opposition à l’approche dite pittoresque du XVIIIe siècle. Ainsi, si l’argument esthétique comme motif d’engagement à la protection de l’environnement s’est historiquement montré prépondérant (Hargrove, 1979), l’esthétique environnementale éclaire les ressorts et les modalités de justification de celui-ci.