L’euphémisation des interdépendances entre humains et non-humains. Étude de cas à partir d’une sociologie politique écocentrée

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17 avril 2020

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Clémence Guimont, « L’euphémisation des interdépendances entre humains et non-humains. Étude de cas à partir d’une sociologie politique écocentrée », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.26868


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À partir d’une enquête empirique des politiques du vivant menée dans le Nord-Pas de Calais, nous proposons une analyse de sociologie politique écocentrée. L’écocentrisme holiste, et plus particulièrement la notion de « communauté écouménique » définie par Gérald Hess, permet au politiste d’analyser différemment les interdépendances entre humains et non-humains. Une confrontation de cette proposition philosophique à une enquête sociologique empirique permet de mettre en avant un processus d’euphémisation des interdépendances, conséquence directe d’un cadrage politique anthropocentré et techniciste. Les dimensions holistiques, sensibles et temporelles d’une communauté politique rassemblant humains et non-humains face à la crise écologique sont ainsi réduites par l’action publique. La notion de « communauté écouménique » met en avant la portée heuristique d’une sociologie politique écocentrée dès lors que l’on intègre la gravité de la disparition des espèces. Elle démontre les angles morts induits par une approche sociologique qui serait strictement constructiviste.

Thanks to a sociological inquiry into biodiversity policies in Nord-Pas de Calais, I propose an ecocentric political sociology analysis. Holistic ecocentrism, and above all the notion of « ecoumenic community » defined by Gérald Hess, offers an opportunity for political sociology to analyse interactions between humans and non-humans. A confrontation between this philosophical proposition and an empirical study allows emphasizing an euphemizing of interdependencies. This euphemizing is a straight consequence of a anthropocentric and technical policy framework. Holistic, sensitive and time interdependencies of political community between humans and non humans are reducing by public action. Once biodiversity crisis is admitted, the concept of « ecoumenic community » seems heuristic for an ecocentric political sociology. My article highlights blind spots of anthropocentric constructivism.

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