25 septembre 2018
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François Gorin et al., « L’entrée en rock. Entretien avec François Gorin », Volume !, ID : 10.4000/volume.2338
Voilà plus de deux ans que j’ai entrepris d’écrire un livre sur le rock. Ce travail vient après environ quinze ans de composition, d’abord pour le théâtre et l’image puis pour mes propres opéras. Étant moi-même issu de la scène rock, je m’interroge depuis longtemps sur la nature de la séparation entre musique savante et musique populaire. Ma première motivation n’était pas de faire un livre, je souhaitais simplement me rendre compte de l’état du rock et de ses (nombreux) dérivés dans la mesure où j’avais « décroché » depuis longtemps. Puis, cette plongée dans la musique s’est accompagnée de lectures, notamment sociologiques, et également de collaborations avec des musiciens de pop anglais et irlandais, pour mon dernier opéra. J’ai enfin décidé d’écrire un livre centré sur une approche comparative entre rock et musique savante et sur une reflexion sur le rôle de l’électricité et de la technique dans les musiques rock. Ni travail universitaire au sens propre, ni livre journalistique, il s’agit d’un essai pour lequel j’ai réalisé de longs entretiens. Celui qui suit a été réalisé avec François Gorin, qui outre avoir écrit un livre intitulé Sur le rock, a été journaliste à Rock & Folk et au Matin de Paris avant de bifurquer vers la critique cinématographique et le roman. Il décrit sa découverte de la musique rock à l’adolescence, comme une véritable initiation et parle de cet aller-retour entre la chambre et la scène si caractéristique de la musique populaire. Dans cet échange, c’est donc, à la fois toute une génération qui s’exprime, celle de Rock & Folk et des Inrocks, et une approche singulière, quasi autobiographique : le récit d’une « entrée en rock ».