La Culture rock entre utopie moderniste et construction d’une industrie alternative

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15 mai 2015

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Christophe Den Tandt, « La Culture rock entre utopie moderniste et construction d’une industrie alternative », Volume !, ID : 10.4000/volume.3247


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Cet article analyse la musique rock comme une pratique visant une transfiguration utopienne du quotidien. Invoquant les réflexions de Fredric Jameson et Ihab Hassan sur le (post)modernisme, l’argument situe la musique rock parmi les mouvements de la modernité qui cherchent à contrer l’aliénation et la réification. A partir de cette prémisse, l’article évalue l’impact que le rock a exercé sur les pratiques culturelles et sociales — un impact qui par définition ne peut remplir les promesses du projet initial. Cette approche révèle que la dynamique utopienne du rock a eu comme conséquence résiduelle le développement de ce que Pierre Bourdieu appelle un champ de production restreinte : musiciens, fans et journalistes ont défini les pratiques permettant de tracer un périmètre d’autonomie artistique séparant le rock de domaines commerciaux de la culture de masse. Ensuite, l’article s’intéresse à un aspect spécifique du processus qui mène de l’utopie à sa concrétisation sociale : il décrit le rôle joué par le rock dans la représentation de formes de travail qui échappent à l’aliénation de la vie professionnelle. Dans cette optique, le rock a offert une représentation valorisée du travail musical qui permet une critique des rôles imposés par le marché capitaliste.

This essay analyzes rock music’s countercultural status from the perspective of musicians’ and fans’ aspirations to a utopian transfiguration of everyday life. Relying on Fredric Jameson’s and Ihab Hassan’s reflections on (post)modernism, the present argument locates rock among the movements within modern culture seeking to counter alienation and reification. On this basis, the article investigates how aspirations to utopian transfiguration may empower rock to develop a full-fledged alternative to dominant culture. Taking into account the difficulties involved in using counterculture as a socio-historical keyword, this argument acknowledges that rock cannot fulfill its utopian promise. Yet the music makes possible the development of what Pierre Bourdieu calls a field of restricted production : musicians, fans, and journalists define codes and practices tracing out a perimeter of autonomy differentiating rock from commercial mass culture. This social space may in specific contexts serve as hub for a counterhegemonic coalition aiming to redraw the social field according to goals broader than those pursued by fragmented subcultures. The final section of the article investigates one of the channels through which rock’s sphere of restricted production gives a durable shape to its empowering agenda: the representation of labor practices eschewing the alienation of professional life. Rock, it is argued, stakes out its autonomy with regard to the capitalist labor market by making musical labor an area of personal fulfillment.

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