30 janvier 2015
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Deena Weinstein, « Constructed Nostalgia for Rock’s Golden Age: “I Believe in Yesterday” », Volume !, ID : 10.4000/volume.4314
Le passé du rock en est venu à étouffer son présent. Cet article examine l’intentionnalité qui, culturellement, fonde ce phénomène. Il montre que la néo-nostalgie étudiée par Jameson, avec d’autres éléments postmodernes (ceux de simulation et de construction), dirige cette intentionnalité, et que les facteurs structurels de celle-ci sont, d’une part, les intérêts mercantiles de l’industrie musicale et, d’autre part, le pouvoir de deux générations, celle des baby-boomers et de la « Génération X » – les facteurs structurels qui la déterminent. La néo-nostalgie pour le rock passé ne vise pas une transcendance supposément éternelle, comme dans la religion, ou un passé réellement vécu par les individus, comme dans le mal du pays. À la place, cette néo-nostalgie porte sur un imaginaire esthétisé, construit autour d’un âge d’or du rock qui n’est en fait qu’un mythe, une époque qui n’a jamais existé. Avoir la nostalgie d’une construction fabriquée en vue du profit, qui sert le pouvoir des parents, de la génération à laquelle ils appartiennent, n’offre actuellement aux jeunes, limités dans leur capacité à accomplir l’idéal moderne/moderniste d’authenticité et de nouveauté, qu’une aventure superficielle et sans danger.