Conservation des ressources génétiques de châtaignier

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Date

2 février 2023

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Bodenes Catherine, « Conservation des ressources génétiques de châtaignier », Recherche Data Gouv, ID : 10.57745/LFZFT2


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Contexte : Le châtaignier européen (Castanea sativa) est probablement l’espèce d’arbre la plus sujette aux dépérissements en France, en raison de crises sanitaires à répétition (chancre, encre, cynips) combinées aux effets des sécheresses. Pourtant, le châtaignier ne fait pas l’objet d’un programme de conservation des ressources génétiques en France, alors que notre pays a une grande responsabilité en la matière puisqu’on y trouve les plus grandes surfaces de châtaignier forestier en Europe. Les pays voisins (Espagne et Italie) ont de leur côté mis en place un réseau d’unités de conservation de leurs peuplements de châtaigniers (http://www.euforgen.org/species/castanea-sativa/). Les incertitudes sur l’autochtonie du châtaignier expliquent sans doute en partie ce retard français. Selon les travaux récents en paléoécologie (Krebs et al., 2019), l’espèce était en fait déjà présente à plusieurs endroits en Espagne, Italie et en France comme constituant mineur de la végétation bien avant la conquête romaine, par diffusion naturelle à partir de refuges glaciaires. Il s’agirait donc d’une espèce autochtone de la flore française. Cela est conforté par des travaux récents de génétique des populations (Bouffartigue et al. 2020 ; Fernández-López et al. 2021). La distribution des données paléobotaniques de pollen de châtaignier pour la période 18200-11500 avant le présent est présentée dans la carte ci-dessous, qui fournit des premières indications pour les prospections à venir. Ces informations sont aussi à croiser avec d’autres données génétiques de Cathy Bouffartigue (thèse, 2020) et de Fernández-López et al. (2021), et avec la carte de distribution de Caudullo et al. (2017). Nos objectifs : Nous souhaitons initier un inventaire de populations françaises de châtaigniers possédant plusieurs attributs d’autochtonie, ce qui permettra de proposer une première liste de « peuplements forestiers d’intérêt pour la diversité génétique », et ensuite réaliser une étude de structuration génétique à l’échelle de la France pour des populations présumées autochtones, à l’aide de marqueurs génétiques, ce qui permettra par la suite de mieux distinguer les populations de châtaigniers d’origine naturelle de celles issues de translocation, comme cela a été fait par exemple pour le mélèze (Wagner et al. 2015).

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