2003
Ce document est lié à :
Cahiers de géographie du Québec ; vol. 47 no. 132 (2003)
Tous droits réservés © Cahiers de géographie du Québec, 2003
Nicolas Houde et al., « ‘To Have Your Cake and Eat It Too?’ Utility, Ecology, Equity and Québec’s New Forest Act, 2001 », Cahiers de géographie du Québec, ID : 10.7202/008089ar
La nouvelle Loi sur les forêts semble avoir renforcé la position du gouvernement du Québec en tant qu’arbitre du secteur forestier. Du point de vue de la communauté forestière, il semblerait que le gouvernement ait créé des mécanismes favorisant une participation plus importante d’une plus grande variété d’acteurs de la foresterie et que certains progrès aient été faits vers une foresterie plus acceptable socialement et écologiquement.Un examen plus attentif de la nouvelle Loi révèle cependant que la situation est loin d’être claire. En explorant ce qui ressort jusqu’à maintenant de la révision de la Loi, nous pouvons avancer que celle-ci n’a pas remis en question de façon importante l’hégémonie d’une coalition de développement économique. Certains indices laissent croire également que l’industrie et le gouvernement utilisent les forums de consultation comme des tribunes pour informer le public, sans vraiment prendre en compte le point de vue des participants. Une coalition environnementale a su se faire entendre quelque peu, mais l’introduction, en foresterie, de l’objectif de rendement accru pourrait compromettre la protection de l’environnement forestier. De même, une coalition pour le développement autochtone a également obtenu quelques gains, mais ceux-ci sont en général confinés au territoire cri et n’ont que peu d’effet au sud.