La toponymie religieuse et l’appropriation symbolique du territoire par les Inuit du Nunavik et du Nunavut

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2004

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Études/Inuit/Studies ; vol. 28 no. 2 (2004)

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d’Anglure Bernard Saladin, « La toponymie religieuse et l’appropriation symbolique du territoire par les Inuit du Nunavik et du Nunavut », Études/Inuit/Studies, ID : 10.7202/013199ar


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Les rapports qu’entretient un peuple avec son territoire sont complexes et multidimensionnels. Le cas de l’Arctique canadien fournit un bon exemple de cette complexité. Je m’attarderai ici à l’un de ces rapports, l’appropriation symbolique du territoire par les Inuit, à travers leur toponymie religieuse et leur conception des sites et espaces sacrés. Si la question de la toponymie religieuse est simple en apparence, en ce sens qu’un terme à connotation religieuse peut facilement être repéré par quelqu’un qui connaît bien la langue et la culture des Inuit, nous verrons plus loin qu’il en est souvent tout autrement, car le religieux a tendance à se dissimuler sous des figures de style, métaphore, métonymie, ou déplacement de sens, comme le vocabulaire chamanique nous en offre un bel exemple. Si la conception des sites et des espaces sacrés relève en effet de la tradition orale, elle s’inscrit également dans la pratique religieuse et dans les croyances qui lui sont associées. Or, plus on s’éloigne dans le temps du chamanisme actif, plus il devient difficile d’en retrouver les traces et le sens. Ce sont ces divers niveaux de complexité, que je voudrais faire ressortir dans cet article, correspondant à la première phase d’une recherche en cours.

The relationships that a people has with its territory are complex and multidimensional. The case of the Canadian Arctic is a good example of this complexity. I will concentrate here on one of those relationships; the symbolic appropriation of the territory by the Inuit, through their religious toponymy and conception of sacred sites and spaces. The issue of religious toponymy may appear simple since a term with a religious connotation can easily be identified by someone who knows well the language and culture of the Inuit. However, we will see that it is not always the case because the religious aspect has a tendency to be hidden under figures of style, metaphors, metonymy, or sense displacement, as shamanistic vocabulary shows us. Although the conception of sacred sites and spaces is from oral tradition, it is also included in the religious practice and associated beliefs. Yet, the more one gets away in time from active shamanism, the more it becomes difficult to find its traces and sense. These diverse levels of complexity will be the subject of this paper which corresponds to the first part of an ongoing research.

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