2006
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Revue d'histoire de l'Amérique française ; vol. 60 no. 1-2 (2006)
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Dany Fougères, « Des eaux indésirables : Montréal et ses eaux de surface, 1796-1840 », Revue d’histoire de l’Amérique française, ID : 10.7202/014596ar
Cet article retrace le passage à une nouvelle conception de l’aménagement du territoire municipal montréalais où les eaux de surface, d’abord perçues comme autant d’éléments et de phénomènes naturels et incontournables, peuvent et doivent dorénavant être chassées et évacuées, voire cachées (à l’intérieur de canalisations). Ce passage se produit au cours des premières décennies du xixe siècle, au moment où les préoccupations en matière de salubrité urbaine s’additionnent aux préoccupations en matière de circulation des gens et des biens. Ce passage est réalisé avec l’établissement d’infrastructures urbaines et la construction de travaux publics et tient de l’action publique locale. À terme, ces ouvrages qui visent à contrôler et à faire disparaître les eaux de surface permettent de poser un nouveau regard sur l’environnement de la ville mais imposent, en même temps, une nouvelle réalité environnementale.