Subversion épique, verve romanesque dans Le devoir de violence de Yambo Ouologuem

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2006

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Revue de l'Université de Moncton ; vol. 37 no. 1 (2006)

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Désiré Nyela, « Subversion épique, verve romanesque dans Le devoir de violence de Yambo Ouologuem », Revue de l’Université de Moncton, ID : 10.7202/016717ar


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La résurrection littéraire du Devoir de violence de Yambo Ouologuem à travers sa récente réédition par les éditions du Serpent à plumes marque son appartenance à la catégorie des chefs-d’oeuvre de la littérature africaine comme de la littérature tout court. Après une éclipse d’une trentaine d’années, le roman ayant été retiré des librairies à la suite de sombres accusations de plagiat, sa réhabilitation permet de redécouvrir une oeuvre dont la dimension iconoclaste avait suscité la controverse au sein de la critique : inscrit au coeur de l’Histoire du continent africain, le roman est issu d’une perspective inédite, celle des faibles, des vaincus, des marginaux que forme la cohorte d’esclaves et de captifs dont ne parlent jamais les griots de la société africaine traditionnelle. Cet article se propose donc de montrer comment le roman de Ouologuem se construit à partir de la subversion du canon épique et comment, par le fait même, il situe la réception dans une sorte d’indécision pragmatique, le lecteur oscillant entre une réception naïve, au premier degré, et un second protocole de réception basé sur le processus du renversement de l’épopée.

The Serpent à plumes reediting of Yambo Ouologuem’s Devoir de violence breathes new life into what now ranks as a Masterpiece of African literature or of literature in general. Following a thirty-year eclipse as a result of being pulled off from bookstore shelves for shady accusations of plagiarism, this reprint unveils a piece whose iconoclastic stance once generated critical controversy; centered on the History of the African continent, the novel stands out as unparalleled by the themes it deals with—themes which Praise Singers of traditional African societies never talk about — fables, the conquered, the marginalized lineage of slaves and captives. This paper shows how Ouologuem’s novel is woven from the subversion of the Canons of an epic novel and how, in doing so, it puts its readership in a sort of a bind forcing them to waver between being very naïve to being capable of capturing the reversed format of the epic.

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