Pouvoir municipal et développement urbain : la restructuration des quartiers de Sainte-Foy et le rôle du géographe (2e partie)

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1982

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Cahiers de géographie du Québec ; vol. 26 no. 68 (1982)

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Tous droits réservés © Cahiers de géographie du Québec, 1982




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François Hulbert, « Pouvoir municipal et développement urbain : la restructuration des quartiers de Sainte-Foy et le rôle du géographe (2e partie) », Cahiers de géographie du Québec, ID : 10.7202/021558ar


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Si des géographes s'intéressent au pouvoir local depuis quelques années en tant que chercheurs ou acteurs, ce sont surtout les sociologues et les politologues qui en ont fait leur objet d'étude. Pour approfondir les liens entre le pouvoir municipal et l'espace urbain, le géographe peut être amené à s'impliquer avec des citoyens: c'est le cas de l'opération de restructuration des quartiers de Sainte-Foy. Redéfinir ces lieux de pouvoir dans un long processus de recherche-action, au contact des réalités vécues par les citoyens concernés, constitue un exercice de géographie appliquée et une méthode de travail peu développée dans la formation actuelle des géographes.Dans le cas à l'étude deux conceptions s'affrontent: celle du pouvoir municipal en place qui tend à faire du quartier un simple district électoral sans prendre en compte les luttes urbaines liées aux réalités de l'urbanisation qu'il a largement contribué à implanter; celle du groupe de citoyens pour qui le quartier, espace vécu, devient un outil de revendication et le cadre d'une possible planification démocratique du développement. L'exercice d'intégration et d'arbitrage des deux projets aux finalités différentes enlève toute logique d'ensemble au projet finalement retenu. Mais le bilan de l'opération va bien au-delà du simple découpage qui a entraîné la modification de la composition du conseil de ville aux élections de novembre 1981. Il constitue, pour le groupe de citoyens avec lequel l'auteur a travaillé, un savoir sur l'espace qui devient pouvoir aux mains de ceux qui l'ont élaboré. Cet acquis collectif contribue à modifier le rapport de force entre les détenteurs traditionnels de l'information et le citoyen. Le géographe peut contribuer à la formation des connaissances nécessaires à cette modification, mais une telle démarche pose le problème du rôle de l'université dans la société tout en révélant la capacité d'information et d'action que renferme la géographie.

While geographers have for sometime been interested in power at the local level, it is primarily sociologists and political scientists who have studied it systematically. To betterunderstand the relation between municipal power and urban space, the geographer must become involved in affairs of the citizenry. Such was the case in the restructuration of the neighbourhoods of Ste-Foy. To deal with power at this level and in this way constitutes an exercise in applied geography and requires research methods thus far underdeveloped in geographic training.In the present case, two conceptions confront each other : (1) that of the municipality which tends to make of the neighbourhoods a mere electoral district without taking into account the concerns of citizens regarding problems wrought by municipal government itself; (2) that of citizens for whom the neighbourhood constitutes a living environment and a means by which democratie urban planning can be carried out. A compromise succeeded in partial satisfaction without providing ultimate solutions. The entire process went far beyond the simple redefinition of electoral districts which preceded the November 1981 elections. For the people with whom the author worked, knowledge of their « space » became power when placed in their own hands. The result was a modification in the power relationship between traditional tenants of power and the citizens. Geographers can easily contribute to the redefinition of this new power relationship, but to do so necessitates a reexamination of the role of the university in society.

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