Le till pollinifère de la péninsule du Nunavik, Québec septentrionnal

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1996

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Géographie physique et Quaternaire ; vol. 50 no. 3 (1996)

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Bianca Fréchette et al., « Le till pollinifère de la péninsule du Nunavik, Québec septentrionnal », Géographie physique et Quaternaire, ID : 10.7202/033103ar


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Des concentrations polliniques étonnamment élevées ont été notées dans le till en périphérie du cratère du Nouveau-Québec (Richard et al., 1991; Frechette, 1994). Nous avons posé l'hypothèse selon laquelle le till situé près de la ligne de partage glaciaire est plus riche en pollen que les tills qui en sont éloignés. L'hypothèse est ici vérifiée. En effet, le till du centre du Nunavik, près de la ligne de partage glaciaire, recèle des concentrations polliniques de l'ordre de ~31 000 grains/g, alors que ceux plus à l'est et plus à l'ouest ont des valeurs moyennes respectives de ~8500 grains/g et de ~6800 grains/g. Les sédiments du centre du Nunavik ont pu être préservés d'une érosion glaciaire intense, de sorte que le pollen accumulé au cours des interstadiaires et interglaciaires antérieurs a pu être conservé puis recyclé. À première vue, les spectres polliniques du till de la péninsule du Nunavik reproduisent à peu près la biogéographie contemporaine. Les assemblages polliniques du till plus au nord semblent être le reflet d'une toundra herbacée, alors que ceux du till plus au sud s'approcheraient plutôt d'une représentation de toundra arbustive. L'analyse des composantes principales a permis de comparer les assemblages polliniques du till à ceux des sédiments de surface des lacs environnants. Les résultats soulignent l'absence d'analogues contemporains de même qu'ils laissent voir des différences dans la répartition ou l'étendue des zones bioclimatiques pré-wisconsiniennes.

Exceptionally high pollen concentrations have been noted in till in the vicinity of the Nouveau-Québec crater (Richard et al., 1991; Frechette, 1994). We have proposed as an explanation the hypothesis that till near the ice divide is polliniferous. This present hypothesis is tested in parts of the Nunavik crossed by the Payne ice divide. Close to the ice divide, till shows pollen concentrations in the order of ~31 000 grains/g whereas tills at a distance eastward and westward have mean values of 8500 grains/g and 6800 grains/g respectively. Deposits near the ice divide zone of Nunavik may have escaped significant glacial erosion and thus pollen that had accumulated during previous interstadials and interglacials may have been preserved and recycled in till. Pollen spectra of till throughout Nunavik reflects only approximately the modern biogeography, ranging from herb-tundra in the north to shrub-tundra in the south. Main components analysis has allowed comparison between till samples and neighbouring lacustrine surface sediments; based on that comparison the pollen assemblages of the till samples have no modern analogs which suggests some shifting in the distribution of the pre-Wisconsinan bioclimatic zones.

Erstaunlich hohe Pollen-Konzentrationen wurdem im Till in der Nâhe des Kraters von Nouveau-Québec festgestellt (Richard et al., 1991; Frechette 1994). Wir haben die Hypothèse aufgestellt, daB das nahe bei der glazialen Eisscheide gelegene Till reicher an Pollen ist, als die von ihr entfemten Tills. Die Hypothèse wird in diesem Beitrag ûberprùft. In der Tat enthâlt das Till aus dem Zentrum von Nunavik nahe bei der glazialen Eisscheide Pollen-Konzentrationen der GrôBenordung -31 000 Korner/g, wogegen die mehr Ôstlich und westlich gelegenen mittlere Werte von -8500 Kôrner/ g bzw. -6800 Korner/g haben. Die Sedimente aus dem Zentrum von Nunavik konnten vor einer intensiven glazialen Erosion bewahrt werden, so daB der wâhrend der vorher-gehenden lnterstadiale und Interglaziale angesammelte Pollen erhalten und wieder-verwendet werden konnte. Auf den ersten Blick entsprechen die Pollen-Spektren vom Till der Halbinsel Nunavik ungefàhr der heutigen Biogeographie. Die Pollen-Einheiten vom mehr nôrdlichen Till scheinen eine Pflanzen-Tundra zu spiegeln, wogegen diejenigen vom sudlicheren Till eher einer Busch-Tundra gleichen. Die Analyse der Hauptbestandteile erlaubte die Polleneinheiten des Tills mit denen der Oberflàchensedimente der umliegenden Seen zu vergleichen. Die Ergebnisse heben das Fehlen gegenwàrtiger Entsprechungen hervor und lassen auch Unterschiede in der Verteilung oder Ausbreitung der bioklimatischen Zonen im Vor-Wisconsinium erkennen.

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