Volunteering, Income Support Programs and Persons with Disabilities

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2009

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Relations industrielles ; vol. 64 no. 2 (2009)

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Tous droits réservés © Département des relations industrielles de l'Université Laval, 2009




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Michele Campolieti et al., « Volunteering, Income Support Programs and Persons with Disabilities », Relations industrielles / Industrial Relations, ID : 10.7202/037917ar


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We study the propensity of persons with disabilities to engage in volunteer activity using the Participation and Activity Limitation Survey (PALS). Our principal focus is on the effects of various income support programs on persons with disabilities participation in volunteer activities because income support programs can differ with respect to their treatment of unpaid work. For example, workers’ compensation programs embody strong disincentives to volunteering while public disability insurance programs explicitly encourage unpaid work. We find that workers’ compensation is associated with decreases in the probability of volunteering while public disability insurance is associated with increases in the propensity to volunteer. The relevance of these results to both theories of volunteerism and public policy is discussed.

Nombreuses sont les préoccupations d’importance politique qui incitent à porter un regard sur les activités de bénévolat des personnes souffrant d’un handicap. S’ajoutent aussi des intérêts d’ordre académique. En premier lieu, on observe une croissance fulgurante du nombre de personnes qui reçoivent des prestations d’invalidité en vertu des programmes publics et un déclin de l’emploi des personnes handicapées. En deuxième lieu, le fait d’embaucher des personnes handicapées pour occuper un emploi réel est maintenant considéré comme important, non seulement en termes de réduction des personnes inscrites à un régime de soutien du revenu, mais également en termes d’une meilleure intégration à la vie sociale. Sans surprise, une attention accrue vient récemment d’être accordée à diverses initiatives en matière de législation pour faciliter une participation au marché du travail des personnes handicapées. De telles initiatives sont de l’ordre d’une diminution des incitations à fuir le travail, qu’on retrouve bien ancrées dans différents programmes de soutien du revenu, tout en réduisant les obstacles à un retour au travail moyennant un accommodement raisonnable de la part des employeurs, en facilitant l’adaptation des travailleurs handicapés à leurs limitations (par exemple, les changements d’emploi, les changements d’employeurs, le fait de modifier le type de travail à accomplir ou la somme de travail à exécuter); également, en atténuant l’effet du handicap par une réadaptation institutionnelle, et en améliorant l’habileté des handicapés à retourner sur le marché du travail par l’offre d’une formation additionnelle aussi bien que par l’aide fournie au moment de la recherche d’un emploi.Un secteur négligé, et c’est justement l’intérêt principal de cette étude, est celui de l’action bénévole chez les handicapés, à la fois à titre de tremplin possible vers l’emploi et à titre d’une activité qui facilite l’intégration sociale. L’utilité du bénévolat comme un pont vers l’emploi a déjà été mise en évidence, plus particulièrement, quand on pense au retour financier inhérent au temps consacré au bénévolat. Ce dernier peut aussi servir de passerelle à une implication plus intense sur le marché du travail dans le cas de nombreux groupes qui normalement éprouvent des difficultés dans leur intégration au marché du travail, tels que les jeunes (le cas de la transition de l’école au travail), les travailleurs âgés (la transition du travail à la retraite), les femmes et les chômeurs (leur réintégration sur le marché du travail).Cette étude utilise les données de l’Enquête sur la participation et les limitations d’activités (EPLA) de Statistique Canada en vue de chercher à identifier les raisons de l’activité du bénévolat chez les personnes handicapées. L’enquête présente un ensemble unique de données qui s’intéressent exclusivement aux personnes handicapées, ayant des limitations au plan de leur action, et aux mesures de l’activité de bénévolat. Elle fournit également de l’information sur la démographie, le degré d’instruction, les caractéristiques eu égard au revenu et au ménage. D’une manière plus significative, l’enquête contient aussi de l’information sur les programmes de soutien du revenu qui procurent un certain montant aux personnes souffrant d’un handicap. La règle qui gouverne l’obtention d’avantages dans ces programmes peut modifier les incitations au bénévolat chez les individus.Nous regardons l’activité bénévole des personnes, avant tout, sous l’angle d’une vision économique, en procédant à une interprétation de nos évaluations avec une perspective de capital social et de production domestique. Cet essai constitue la première étude cherchant à (1) identifier les incitations et les freins au bénévolat provenant des différents programmes de soutien du revenu s’adressant aux handicapés; (2) à évaluer si ces raisons peuvent rendre compte ou non des différences dans la propension à s’adonner à des activités de bénévolat chez les personnes handicapées.Notre principale conclusion en termes de politique publique est à l’effet que les programmes de soutien du revenu accessibles aux personnes handicapées peuvent avoir un impact majeur sous l’angle des incitations ou non au bénévolat. L’effet de dissuasion se présente dans les programmes lorsque les récipiendaires sont orientés en fonction de leur habileté à travailler. Le bénévolat peut alors servir de signal à l’effet que la personne avec handicap est capable de s’adonner à une activité qui puisse ressembler à du travail et compromettre ainsi son accès au soutien du revenu. Ce fut le cas avec le programme d’indemnisation des travailleurs qui comportait un suivi plus rigoureux en termes d’aptitudes au travail et où le bénévolat pouvait être considéré comme une capacité de retour au travail, plus particulièrement dans des « travaux légers ».Par contre, là où le bénévolat est particulièrement permis et encouragé activement, tel qu’on le voit dans le Programme de prestations d’invalidité du Régime de pensions du Canada, la probabilité qu’il survienne est beaucoup plus élevée. Dans les programmes de soutien du revenu, qui ont contrebalancé les effets en termes d’incitations (l’aide sociale, l’assurance emploi, les programmes privés d’assurance) ou qui ne contiennent pas d’incitations au bénévolat (le supplément de revenu garanti, la pension d’invalidité des anciens combattants, la retraite anticipée prévue aux régimes provinciaux et fédéraux de pension), aucun effet significatif n’a été observé.De par leur nature même, les incitations, qu’elles soient positives ou négatives, imbriquées dans les programmes de soutien s’adressant aux personnes handicapées peuvent encourager le bénévolat ou l’en détourner. Puisque le bénévolat peut être une manière viable pour les personnes handicapées de sonder le terrain au moment de s’engager dans des activités de travail plus formelles, ces effets incitatifs méritent plus d’attention et ils peuvent servir de levier politique additionnel dans l’élaboration de politiques publiques en matière d’incapacité.Des recherches additionnelles devraient préciser dans quelle mesure ou non l’adaptation des travailleurs et des prestations plus flexibles tenant compte de la valeur du bénévolat pourraient améliorer la propension au bénévolat chez les personnes souffrant d’un handicap. Ceci s’avérerait d’autant plus important à cause des initiatives récentes en matière de politiques publiques qui se centrent de plus en plus sur une amélioration de la participation au marché du travail. Une meilleure compréhension des effets à long terme de ces choix pourrait servir à structurer des efforts subséquents en matière de législation susceptible de bonifier l’employabilité des personnes handicapées. Une des lacunes de notre étude réside dans le fait que nos données réussissent mal, à l’étape des évaluations, à établir une distinction entre la production domestique et la perspective du capital social. Cela indique la nécessité de recourir peut être à un ensemble plus riche de données qui permettrait une distinction entre les mesures des variables liées au capital social, d’une part et la production domestique, d’autre part. Serait également désirable une information plus explicite sur la nature de l’incapacité. Enfin, la mise sur pied d’une série d’enquêtes fournissant aux chercheurs, qui ont une semblable préoccupation, des mesures de propension au bénévolat de la part de différents groupes contribuerait aussi à une bonification importante des données existantes.

Basándonos en la Encuesta Participación y limitación de actividad (EPLA), estudiamos la propensión de las personas discapacitadas a implicarse en actividades voluntarias. Nuestro enfoque principal concierne los efectos de los diferentes programas de apoyo al ingreso respecto a la participación de personas discapacitadas en actividades voluntarias puesto que los programas de apoyo al ingreso puede variar en cuanto al tratamiento del trabajo no remunerado. Por ejemplo, los programas de compensación de trabajadores incluyen fuertes desincentivos al voluntariado mientras que los programas públicos de seguro de discapacidad promueven explícitamente el trabajo no remunerado. Constatamos que la compensación de trabajadores está asociada con la disminución de la probabilidad de voluntariado mientras que el seguro publico de discapacidad está asociado con el incremento de la propensión al voluntariado. Se discute la relevancia de estos resultados respecto a las teorías sobre el voluntariado y las políticas públicas.

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