La « route des autochtones » de la Montagne du Guerrero (Mexique) : Un instrument de développement durable et équitable ?

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2008

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Recherches amérindiennes au Québec ; vol. 38 no. 1 (2008)

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Martin Hébert et al., « La « route des autochtones » de la Montagne du Guerrero (Mexique) : Un instrument de développement durable et équitable ? », Recherches amérindiennes au Québec, ID : 10.7202/039740ar


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La construction d’une route par le gouvernement mexicain dans l’une des régions autochtones les plus marginalisées du pays soulève aujourd’hui d’importants débats dans la Montagne du Guerrero. Malgré des nécessités économiques criantes, plusieurs autochtones touchés par la nouvelle construction s’interrogent sur les impacts réels qu’aura cette route sur la région. Le présent article montre que ces doutes, de même que d’importantes limites aux bienfaits de la nouvelle infrastructure, sont dus au fait que plusieurs décisions relatives aux objectifs et aux critères d’évaluation de la route Tlapa-Marquelia ont été soustraites au politique, et en particulier aux aspirations politiques des habitants de la région, pour être inscrites plutôt dans le champ du technique. L’histoire complexe qui a présidé à l’élaboration d’un réseau routier dans la région depuis au moins la fin du xixe siècle s’est ainsi trouvée évacuée au profit de simples indicateurs standardisés visant à « mesurer » la marginalité et à offrir un barème pour la comprendre et la corriger. Après une lecture des objectifs qui ont animé le projet d’une telle route dans la région à diverses époques, les auteurs analysent les réserves qu’ont les autochtones face à cette nouvelle construction. Finalement, la tension entre le technique et le politique et leur rapport avec l’aménagement du territoire dans une visée de développement durable et équitable d’une région autochtone sont discutés.

The building of a road, by the Mexican government, in one of the poorest indigenous regions of the country has raised important debates in the mountain region of Guerrero. Despite obvious economic necessities, a number of indigenous communities touched by the new construction express doubts about the real impacts that the new road will have on the region. This article argues that these doubts, as well as important limits to potential advantages coming from the new infrastructure, are intimately tied to the fact that a number of decisions relative to the objectives and evaluation criteria for the Tlapa-Marquelia road have been disconnected from the field of the political, and especially from local political aspirations, and inscribed in the field of the technical. By that process, the complex history that underlies the elaboration of a transport grid in the region has been evacuated from debates and replaced by a number of simple, standardized indicators purporting to “measure” marginality and to offer a framework to understand and correct it. After a review of the objectives that have driven the project to build such a road during different period, the authors will address, in context, the criticisms that indigenous people have toward the new construction. Finally, the tension between the technical and the political, as they relate to infrastructure planning and sustainable development in an indigenous region, will be addressed.

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