2009
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Cahiers québécois de démographie ; vol. 38 no. 1 (2009)
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Évelyne Lapierre-Adamcyk et al., « Familles et réseau familial extra-résidentiel : une réflexion sur les limites de la définition statistique de la famille », Cahiers québécois de démographie, ID : 10.7202/039987ar
Monoparentalité et recomposition familiale font dorénavant partie de la vie familiale. Dans ce contexte, souvent les parents séparés ne vivent plus au quotidien avec leurs enfants, sans que ne s’éteignent les droits et les obligations qui les unissent. Le maintien de ces relations parent-enfants met en cause la pertinence de la définition statistique de la famille fondée sur la corésidence. Les résultats d’une analyse fondée sur l’Enquête sociale générale de 2001 réalisée par Statistique Canada montrent que le nombre de ménages qui, à un moment ou l’autre, accueillent des enfants de moins de 18 ans augmente de 13 %, lorsque l’on tient compte du réseau familial extra-résidentiel. La vérification de l’existence de relations concrètes entre parents et enfants qui ne vivent pas ensemble rencontre cependant des embûches liées aux perceptions divergentes des parents selon qu’ils habitent ou non avec leurs enfants, ainsi qu’aux difficultés associées à la représentativité des échantillons des parents non résidants.