État et nation : fin d’un isomorphisme?

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2002

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Politique et Sociétés ; vol. 21 no. 1 (2002)

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Geneviève Nootens, « État et nation : fin d’un isomorphisme? », Politique et Sociétés, ID : 10.7202/040299ar


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L’article examine la possibilité de remettre en cause l’isomorphisme État/nation en questionnant leur nécessaire conjonction sous le principe de territorialité. Il rappelle d’abord les relations étroites établies entre citoyenneté, nationalité, et souveraineté, pour ensuite souligner que le libéralisme contemporain reste étroitement lié au principe organisationnel de l’État unifié et ne remet pas en cause l’État territorialisé comme principe d’organisation politique. L’auteure suggère qu’une piste féconde de réflexion à cet égard se trouve dans certaines propositions des sociaux-démocrates autrichiens Karl Renner et Otto Bauer qui prônaient la dissociation de la nation d’avec l’État sur la base d’un système axé sur l’autonomie personnelle constituant dès lors de la nation non comme corporation territoriale mais comme association de personnes.

The paper focuses on the modem isomorphism of state and nation and challenges their conjunction through the principle of territoriality. It firstly recalls the close relationship between citizenship, nationality, and sovereignty which characterizes political modernity. It then argues that contemporary liberalism remains closely linked to the organizational of the unified state, and does not challenge the territorial state as a principle of political organization. The author suggests that it may be fruitful, in this respect, to reexamine some arguments of Karl Renner and Otto Brauer, who suggested to break this isomorphism by introducing a political system centered rather on personal autonomy, and in which the nation is an association of persons, not territorial corporation.

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