Un Las Vegas du Nord ? Le brutalisme architectural du Cirque du Soleil

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2009

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L'Annuaire théâtral : Revue québécoise d’études théâtrales ; no. 45 (2009)

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Simon Harel, « Un Las Vegas du Nord ? Le brutalisme architectural du Cirque du Soleil », L’Annuaire théâtral: Revue québécoise d’études théâtrales, ID : 10.7202/044276ar


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À propos de Las Vegas, il est d’usage de mettre en valeur les « succès » d’artistes, metteurs en scène, dramaturges québécois qui ont fait leur marque dans la capitale du jeu du Nevada. Ces réussites incontestables avalisent ce qui demeure un lieu commun : la créativité des Québécois, leur sens aigu de la festivité et des arts du spectacle à grand déploiement, leur appropriation singulière de l’américanité, qui repose sur leur statut de « petite nation » résiliente et tenace ; tous ces facteurs confondus expliqueraient l’émergence d’un « Québec inc. » dans l’industrie culturelle mondialisée. Nous adopterons un autre point de vue. À la suite des débats qui accompagnèrent le projet de création d’un casino et d’un vaste projet récréotouristique au bassin Peel de Montréal (sous la gouverne de Loto-Québec et du Cirque du Soleil), nous étudierons la teneur d’une fantaisie qui vit le jour à l’époque : la création d’un Las Vegas du Nord. Quelles étaient les formes architecturales et sociales de ce récit culturel d’une festivité ayant pignon sur rue à Montréal ? Quelles furent les causes réelles de l’abandon d’un grand projet de « redéploiement » urbain du Sud-Est de Montréal ? À la suite des travaux de Robert Venturi, qui affirmait au cours des années 1960 la nécessité de mieux comprendre l’architecture vernaculaire de Vegas, que peut-on apprendre aujourd’hui de Montréal alors que le site du bassin Peel est toujours le site de vastes opérations immobilières ?

When referring to Las Vegas, one usually emphasizes the success of various Québec artists, directors, and playwrights who have made their mark in the Nevada gaming capital. This incontestable success tends to confirm what has become a commonplace reference to Québécois creativity and keen sense of festivity and extravaganza, not to mention their singular appropriation of American-ness through a resilient and distinct “small nation”. All of these elements would explain the emergence of a global corporate cultural “Québec Inc.”. The author, however, contradicts this assertion. In the wake of Loto-Québec’s and the Cirque du Soleil’s failed casino project off the Peel Docks in Montreal’s Pointe-Saint-Charles neighborhood, the author probes the fantasy of the creation of Vegas of the North. What were the architectural and social forms of the festive cultural narrative which was proposed? What were the actual reasons behind the failed urban redevelopment of Montreal’s southeast? What can Montreal learn from Robert Venturi’s Learning from Las Vegas (1972) on the necessity of better understanding the Vegas vernacular architecture, given that the Peel Docks and nearby Griffintown remain the object of real estate-driven speculation?

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