Les nouvelles tendances en matière de régulation de la pratique psychotrope : trente ans de politique québécoise sur l’usage de drogues et la toxicomanie (1976-2006)

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2010

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Drogues, santé et société ; vol. 9 no. 1 (2010)

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Bastien Quirion, « Les nouvelles tendances en matière de régulation de la pratique psychotrope : trente ans de politique québécoise sur l’usage de drogues et la toxicomanie (1976-2006) », Drogues, santé et société, ID : 10.7202/044874ar


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C’est en 1976 que le gouvernement québécois adopte sa toute première politique consacrée spécifiquement à la question de l’usage et de l’abus de drogues. S’organise dès lors, sous la gouverne du ministère de la Santé et des Services sociaux, toute une série de plans d’action et d’énoncés de missions qui allaient encadrer et orienter la philosophie et les modalités de l’intervention en matière de toxicomanie. En s’appuyant sur les résultats d’une analyse de contenu des différents documents politiques québécois traitant de la question des drogues, nous proposons de mieux cerner la nature des transformations qui se sont opérées de 1976 à 2006 dans la façon dont on définit l’intervention auprès des toxicomanes. Nous tenterons de valider l’hypothèse selon laquelle la remise en question du providentialisme, et le passage à ce que les Européens définissent comme l’État social actif, allait contribuer à redéfinir les modalités de l’intervention en toxicomanie. Ces mutations politiques se traduiraient dès lors par la reconnaissance de nouveaux principes régulatoires devant guider les interventions en toxicomanie, tel que (1) l’importance accordée à la responsabilisation et à l’autonomie des individus; (2) la remise en question de la prise en charge institutionnelle du bénéficiaire au profit d’une intervention dans le milieu; et finalement (3) la priorité accordée aux actions préventives plutôt que réactives.

In 1976, the Quebec Government adopted its very first policy specifically dedicated to the issue of drug use and abuse. Following this, under the governance of the Quebec health department, a series of plans of action and mission statements were created to frame and orient the philosophy and intervention approaches in regard to drug addiction. By offering the results of an analysis of various Quebec policy papers dealing with the drug issue, we propose to better identify the type of transformations introduced from 1976 to 2006 in the way in which interventions with drug addicts are defined. We will attempt to validate the hypothesis according to which the issue of providentialism, and the passage to what Europeans define as the Socially Active State, are going to contribute to redefining drug addiction intervention approaches. These political shifts now result in the recognition of new regulatory principles to guide drug addiction interventions, such as (1) the importance assigned to the individual’s accountability and independence; (2) the questioning of institutionalizing the beneficiary in favour of an intervention in the community; and finally (3) the priority assigned to preventive rather than reactive actions.

Recién en 1976 el gobierno quebequense adoptó su primera política consagrada específicamente a la cuestión del consumo y el abuso de drogas. Se organiza a partir de entonces, bajo el gobierno del Ministerio de Salud y Servicios Sociales, toda una serie de planes de acción y de enunciados de misiones que habrían de encuadrar y orientar la filosofía y las modalidades de intervención en materia de toxicomanía. Apoyándonos en los resultados de un análisis de contenido de los diferentes documentos políticos quebequenses que tratan sobre la cuestión de las drogas, proponemos delimitar mejor la naturaleza de las transformaciones que fueron realizadas de 1976 a 2006 en la manera de definir la intervención con los toxicómanos. Trataremos de validar la hipótesis según la cual el cuestionamiento del providencialismo, y el paso a lo que los europeos definen como el Estado social activo, contribuirían a redefinir las modalidades de la intervención en toxicomanía. Estos cambios políticos se traducirían en el reconocimiento de los nuevos principios reglamentarios que deben guiar las intervenciones en toxicomanía, tales como (1), la importancia acordada a la responsabilización y a la autonomía de los individuos; (2) el cuestionamiento del manejo institucional del beneficiario en favor de una intervención en el medio y, finalmente (3), la prioridad que se da a las reacciones preventivas más que reactivas.

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