Individualisation et globalisation

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1995

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Cahiers de recherche sociologique ; no. 24 (1995)

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Alberto Melucci, « Individualisation et globalisation », Cahiers de recherche sociologique, ID : 10.7202/1002282ar


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L’auteur souligne, d’entrée de jeu, que si beaucoup de réflexions contemporaines sur les rapports entre la société et l’État se terminent par des points d’interrogation, c’est parce que nous ne savons pas de quelle société nous sommes en train de parler. La conscience de cette limite devient ainsi un instrument méthodologique indispensable pour interroger l’actuelle société qui déplace ses investissements sur les dimensions symboliques de l’action humaine. Par la suite, l’auteur examine l’incidence sur cette société du fait que l’information soit devenue la ressource centrale dans la production de la reproduction. Il poursuit en se penchant sur la transformation de la logique de domination et l’obligation qu’elle entraîne de dégager de nouveaux instruments d’analyse et la nécessité de faire faire un saut qualitatif aux concepts sociologiques pour aborder avec pertinence les nouvelles questions que ce social nouveau impose. C’est là que se pose la problématique de l’information, comme ressource centrale, et de son rapport à l’individualisation socialisée. L’auteur conclut que cette nouvelle individualisation, caractérisée par la capacité d’apprendre à apprendre, met en jeu une certaine idée du sujet collectif. Alors, le problème pour l’analyste est de repérer le champ de dilemmes, de conflits, et les conditions d’apparition des acteurs, des mouvements sociaux. En conclusion, l’auteur souligne que l’interrogation scientifique sur le champ est elle-même un élément du champ, et donc que les chercheurs, analystes et théoriciens sont autant construits par l’action sociale qu’ils contribuent à la construction de cette dernière. Ce qui l’amène à terminer en précisant qu’en avoir conscience constitue pour le « scientifique » son seul avantage et sa seule responsabilité.

The author begins by arguing that if many contemporary reflections on the relationships between state and society end in question marks, it is because we do not know which society it is we are talking about. Awareness of this limit then becomes an indispensable methodological tool in questioning current society which is shifting its investments to the symbolic dimensions of human action. Following this, the author examines the impact on this society of the fact that information has become the central resource in production and reproduction. He continues by focusing on the transformation of the logic of dominance and the ensuing obligation to articulate new tools of analysis and the need for a qualitative leap in sociological concepts in order to treat the issues raised by this new social reality. Herein lies the information problematic, as central resource, and its relationship to socialized individualization, which is characterized by the capacity to learn how to learn, and which brings into play a particular idea of the collective subject. As such, the problem for the researcher is to mark out the field of dilemmas and conflicts, and the conditions for the appearance of actors and social movements. The author concludes by underlining the fact that scientific research into the field is itself an element of the field, and, thus, that researchers, analysts and theorists are as much constructed by social action as contributors to its construction. The author ultimately argues that, for scientists, awareness of this is their only advantage and their only responsability.

El autor afirma desde el comienzo que si muchas de las reflexiones contemporáneas sobre las relaciones entre la sociedad y el Estado se terminan con signos de interrogación, es porque no sabemos de qué sociedad estarnos hablando. La consciencia de este límite deviene un instrumento metodológico indispensable para interrogar la sociedad actual que desplaza sus inversiones sobre las dimensiones simbólicas de la acción humana. Seguidamente, el autor examina la incidencia sobre esta sociedad del hecho que la información se haya convertido en el recurso central de la producción y la reproducción. El autor analiza la transformación de la lógica de dominación y su obligación de establecer nuevos instrumentos de análisis, así como la necesidad de inducir un salto cualitativo en los conceptos sociológicos para abordar con pertinencia las nuevas cuestiones que impone lo socialmente nuevo. Es allí que se plantea la problemática de la información, como recurso central, y de su relación a la individualización socializada. El autor concluye que esta nueva individualización, caracterizada por la capacidad de aprender a aprender, lleva a una crisis de una cierta idea de sujeto colectivo. De este modo, el problema para el analista es el de distinguir el campo de dilemas, de conflictos, y las condiciones de aparición de los actores, de los movimientos sociales. El autor afirma que la investigación científica sobre el campo es ella misma un elemento del campo; en consecuencia los investigadores, analistas y teóricos son construidos por la acción social de la misma manera en que ellos contribuyen a la construcción de esta última. Ésto lo lleva a afirmar, finalmente, que tener consciencia constituye para el «científico» su única ventaja y su sola responsabilidad.

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