Opérations de transformation dans l’iconographie du bouddhisme tibétain

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2011

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Protée ; vol. 39 no. 2 (2011)

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Louis Hébert, « Opérations de transformation dans l’iconographie du bouddhisme tibétain », Protée, ID : 10.7202/1007171ar


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Après avoir interdéfini structure, terme, relation et opération, l’auteur propose une fusion de trois typologies d’opérations transformationnelles : celle de Groupe µ, celle de Claude Zilberberg et celle de François Rastier. Ensuite, l’auteur caractérise, principalement à l’aide de sa métatypologie, certains aspects de son corpus d’analyse. Celui-ci est constitué de quelque 270 représentations iconographiques d’êtres fantastiques du bouddhisme tibétain (divinités mondaines ou éveillées, démons, animaux mythiques, monstres, etc.). Il appert notamment que le corpus privilégie l’adjonction (et l’augmentation), parfois flamboyante, et très souvent une forme particulière de celle-ci : la réduplication d’éléments déjà présents dans la forme originelle (par exemple, l’adjonction d’yeux, de bras ou de jambes). Cependant, certains êtres échappent à ces règles, par exemple le Kirtimukha, monstre dont il ne subsiste – suppression maximale et conservation minimale – que la tête. Cette prépondérance d’une sémiotique tonique (adjonctions et augmentations) plutôt qu’atone (suppressions et diminutions) contraste d’une certaine manière avec la notion de vacuité, au coeur du bouddhisme, et le caractère ineffable et, plus généralement, irreprésentable de la réalité ultime.

Once he interdefines structure, term, relation and operation, the author proposes a fusion of three typologies of transformational operations: those of Groupe µ, Zilberberg and Rastier. Using primarily his metatypology, the author then describes certain aspects of his corpus for analysis. The corpus is made up of some 270 iconographic representations of fantastical beings from Tibetan Buddhism (worldly and enlightened divinities, demons, mythical animals, monsters, etc.). In particular, it appears that the corpus favours addition (and increase), which is sometimes flamboyant, and very often takes a particular form: a reduplication of elements already present in the original form (e.g., extra eyes, arms or legs are appended). However, some beings elude these rules, Kirtimukha, for example, a monster of which it is said that only the head remains, an example of maximum deletion and minimum continuance. This preponderance of a tonic semiotics (additions and increases) over an atonic semiotics (deletions and decreases) somehow contrasts with the core Buddhist notion of emptiness, and the ineffable and generally irrrepresentable nature of ultimate reality.

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