De la participation citoyenne à la reconnaissance du droit au plaisir : insertion sociale et droits des usagers des opioïdes

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2011

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Drogues, santé et société ; vol. 10 no. 1 (2011)

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Opium-like agents Opioides

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Mireille Tremblay et al., « De la participation citoyenne à la reconnaissance du droit au plaisir : insertion sociale et droits des usagers des opioïdes », Drogues, santé et société, ID : 10.7202/1007851ar


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La citoyenneté est un objet fragile, source d’interrogations pour les praticiens, les chercheurs, mais aussi pour les usagers. Cet article est le résultat d’un dialogue tenu lors du Deuxième colloque international francophone sur la dépendance aux opioïdes (Paris, les 4 et 5 novembre 2010), qui a réuni une chercheure québécoise et un représentant français de l’autosupport des usagers de drogues. Tous deux ont tenté de répondre à la question posée : La citoyenneté de l’usager de drogues peut-elle constituer un facteur déterminant de la réussite des traitements de substitution aux opiacés (TSO) ?La réponse est ambivalente. Elle témoigne à la fois de la virtualité positive de la dimension citoyenne dans l’espace thérapeutique, mais aussi des limites de cet exercice dans le cadre spécifique des TSO. Depuis 20 ans, les pouvoirs publics, en France comme au Québec, renforcent les dispositifs légaux qui favorisent la participation des personnes sans réussir à impliquer à un niveau significatif des représentants du secteur des addictions. Cette situation est le résultat d’un déficit de compétences qui mériterait d’être pris en compte, mais aussi d’une stigmatisation particulière des usagers de TSO, toujours suspectés de se complaire dans la toxicomanie.

Citizenship is a fragile object, a source of questions for practitioners and researchers, as well as users. This article is the result of a dialogue held during the second Colloque international francophone sur la dépendance aux opioïdes (Paris, November 4 and 5, 2010), which brought together a research scientist from Quebec and a French representative of drug users self-support initiatives. Both attempted to answer the question: Can the citizenship of a drug user be a determining factor in the success of opioid substitution treatments (OST)?The answer is unclear. It indicates both the positive virtuality of the dimension of the citizen in the therapeutic space, but also the limits of this exercise in the specific framework of OSTs. Over the past 20 years, public authorities in France as well as in Quebec have reinforced legal provisions which facilitate the individual’s participation without involving representatives of the addiction sector to any significant degree. This situation is the result of a lack of competence which is worthy of being taken into account, but also points to a particular stigmatization of OST users, always suspected of being self-indulgent in their drug addiction.

La ciudadanía es un objeto frágil, fuente de interrogantes para los practicantes, los investigadores y los usuarios. Este artículo es el resultado de un diálogo mantenido durante el 2e Colloque international francophone sur la dépendance aux opioïdes (París, 4 y 5 de noviembre de 2010) entre una investigadora quebequense y un representante francés de autoapoyo de los consumidores de drogas. Ambos intentaron responder a la pregunta planteada: ¿puede la ciudadanía del consumidor de drogas constituir un factor determinante en el éxito de los tratamientos de sustitución a los opiáceos (TSO)?La respuesta es ambivalente y demuestra a la vez la virtualidad positiva de la dimensión ciudadana en el espacio terapéutico así como de los límites de este ejercicio en el marco específico de los tratamientos de TSO. Desde hace 20 años los poderes públicos, tanto en Francia como en Quebec, refuerzan los dispositivos legales que favorecen la participación de las personas sin lograr implicar en un nivel significativo a los representantes del sector de las adicciones. Esta situación es el resultado de un déficit de competencias que merecerían ser tenidas en cuenta, así como de una estigmatización particular de los usuarios de los tratamientos de TSO, de quienes siempre se sospecha que disfrutan de la toxicomanía.

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