Famille et travail : constats et propositions des jeunes féministes au Québec

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2014

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Enfances, Familles, Générations ; no. 21 (2014)

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Annabelle Seery, « Famille et travail : constats et propositions des jeunes féministes au Québec », Enfances, Familles, Générations, ID : 10.7202/1025967ar


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Cet article vise à mettre en lumière le discours émergent de jeunes féministes québécoises sur le travail de reproduction et son articulation avec le travail rémunéré. À partir d’entretiens semi-directifs, nous exposons les constats que ces jeunes féministes font de ces deux pans de la division sexuelle du travail de même que les propositions qu’elles mettent de l’avant. Ainsi, elles dénoncent le partage toujours inégal du travail dit invisible et la course à la performance vécue par les mères. Elles doutent de la réussite de la conciliation famille-travail et remettent en question le travail rémunéré comme panacée pour l’émancipation des femmes. Suivant ces constats, les jeunes féministes rencontrées réfléchissent à des solutions : elles se questionnent sur de possibles compensations pour le travail de reproduction et sur le travail à temps partiel. Teintées par leur expérience du marché du travail actuel, de leur vision de la maternité et de la grande valeur qu’elles accordent à la famille, leurs idées visent une plus grande valorisation du travail accompli au sein des familles et une réorganisation du travail qui répondrait aux besoins et aspirations du plus grand nombre de femmes possible. Les idées des jeunes féministes rencontrées s’inscrivent à la fois dans un discours dominant du mouvement des femmes québécois et en rupture avec celui-ci.

In this article, we will discuss the emerging views of young feminists in Quebec on reproduction work and how it fits in with paid work. Through semi-structured interviews, we will present the young feminists’ observations regarding these two sides of the gender-based division of labour and the suggestions they put forth. The women expose the still unequal division of the so-called invisible work and the pressure mothers have to perform well. They also doubt the success of work-family balance and question paid work as a cure-all to empower women. After discussing these observations, the young feminists contemplated solutions: they discussed part-time work and possible compensation for reproduction work. Influenced by their own experiences in the current workforce, their views on motherhood, and the importance they attribute to family, the feminists strive for greater importance granted to work done in a family and for reorganizing work to respond to the needs and aspirations of as many women as possible. The ideas of these young feminists are in line with the main ideas of the Quebec women’s movement but also break away from them.

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